La situation socio-professionnelle des sportifs de haut niveau en 2001

Le Ministère de la Jeunesse et des Sports a mené une enquête sur les sportifs de haut niveau. Ils étaient 6.103 en 2001. Plus de la moitié d’entre eux sont encore élèves ou étudiants.

Etre sportif de haut niveau ne signifie pas forcément rouler sur l’or. Avoir la qualité de sportif de haut niveau, c’est répondre à des critères précis de performance, c’est aussi bénéficier de droits et d’aides afin de concilier carrière sportive et études ou vie professionnelle. Sur les 6.103 athlètes recensés pour 2001, plus de la moitié sont encore élèves ou étudiants. Pour certains, concilier carrière sportive et carrière professionnelle relève du sacerdoce. Même s’ils peuvent bénéficier d’aménagements d’horaires ou d’autorisations d’absences pour participer aux entraînements et compétitions, ils doivent consentir une perte de salaire que les primes ne compensent pas forcément (18 % des cas). 400 sportifs bénéficient d’une convention d’insertion professionnelle.

Etre sportif de haut niveau, c’est être jeune. La moitié des sportifs de haut niveau est âgée de moins de 22 ans et 200 % seulement dépassent 27 ans. Sur un peu plus de 5.500 sportifs de haut niveau (hors football, rugby, handisport), on recense environ 3.000 étudiants et 2.500 actifs. Avant 23 ans, les sportifs sont en grande majorité élèves ou étudiants : 98 % des moins de 18 ans, 89 % des 19/20 ans et 64 % des 20/22 ans. Seuls 29 % des sportifs de 23 à 27 ans et 4 % des sportifs de 28 ans et plus poursuivent des études. Les sportives de haut niveau sont plus jeunes, les deux tiers sont élèves ou étudiantes, tandis que la moitié des hommes (51 %) sont actifs. Naturellement, ils privilégient les filières à vocation sportive. Un quart des étudiants de l’enseignement supérieur est au niveau égal ou supérieur à la licence. La filière STAPS est suivie par 43 % des étudiants de l’enseignement supérieur. Les femmes représentent un tiers des athlètes préparant le professorat de sport, et la moitié des candidats au Certificat d’aptitude de professeur d’enseignement physique et sportive. Parmi les élèves et étudiants, un sportif de haut niveau sur six prépare un diplôme sportif : diplômes fédéraux et brevets d’éducateurs sportifs (1er et 2e degré) sont cités en nombre équivalent. Les trois quarts des sportifs en cours de scolarité bénéficient d’aménagements pour concilier études et sports. Mais environ 20 % des étudiants déclarent ne pas avoir maintenu leurs choix initiaux, en raison le plus souvent d’une charge de travail trop importante.

Parmi les sportifs de haut niveau qui exercent une activité, en grande majorité des hommes, 37 % d’entre eux sont diplômés de l’enseignement supérieur (dont 44 % sont passés par la filière STAPS), et 26 % ont le niveau baccalauréat. En revanche 11 % des actifs n’ont pas de
diplôme. L’activité exercée est en rapport avec le sport dans la moitié des professions, le rapport est moins direct dans 13 % des cas et inexistant dans 38 % des cas. Ceux qui ont un emploi sont pour la plupart salariés, autant dans le secteur public que dans le secteur privé et 5 % ont une activité non salariée. 35 % des sportifs qui exercent une activité professionnelle déclarent que leur emploi actuel ne correspond pas à leur projet initial.

Enfin dernière remarque sur cette enquête, sur les 55 fédérations gérant des disciplines de haut niveau, dix concentrent environ 2.500 athlètes, soit plus de 40 % de l’ensemble.
Les sportifs de haut niveau en 2001 dans 10 fédérations

Fédération Effectif %femmes Age-médian
Athlétisme 406 43 24-ans
Ski 276 38 22
Gymnastique 261 59 19
Football 258 31 21
Sports-de-glace 257 27 21
Cyclisme 256 23 22
Natation 233 52 20
Voile 207 17 25
Rugby 188 16 24
Judo 184 52 22

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