L’Unsa-Education, deuxième fédération du secteur, a reproché vendredi au secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports Bernard Laporte de sortir de son domaine de compétence en se prononçant pour la création de grandes écoles des métiers manuels et techniques.
Au lieu de se prendre pour les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur réunis, le ministre de la Jeunesse et des Sports devrait plutôt s’efforcer d’être exemplaire dans son propre domaine de responsabilité, écrit le syndicat, dans un communiqué.
Cela se justifierait d’autant plus au moment où des risques réels de +vente à la découpe+ menacent les formations qualifiantes, y compris d’excellence professionnelle, assurées par les centres d’éducation populaire et de sport (CREPS), ajoute-t-il.
Bernard Laporte a visité vendredi dans le Val-d’Oise un centre de formation dépendant du groupe Veolia Environnement, où il a plaidé pour le développement de formations en alternance destinées aux jeunes ayant décroché du système scolaire, selon son cabinet.
Avoir des Grandes écoles dans les mathématiques ou dans la littérature, est bien sûr indispensable, mais les filières professionnelles et technologiques ne sont pas moins nobles que les autres. Elles aussi ont droit à leurs +Grandes écoles+, a déclaré Bernard Laporte.
Pourquoi les entreprises et les chambres de commerce et d’industrie ne pourraient-elles pas créer aujourd’hui de (tels) établissements d’excellence, a-t-il poursuivi.