Spécial BIlan JO 2012: Un bon millésime pour les Bleus

Avec 34 médailles au total, l’équipe de France olympique n’a pas battu son record de Pékin (41). Ni celui des médailles d’or (15 à Atlanta). Mais d’une olympiade à une autre, la France a gagné trois places, passant du 10e rang au septième avec un total conforme à sa moyenne sur les dernières éditions. Qui sont les satisfactions, les déceptions et les révélations de l’équipe de France ? Sport.fr fait le point.

Le millésime 2012 se rapproche de celui d’Athènes en 2004, quand la France avait également fini avec 11 titres olympiques et une 7e place au classement des nations, pour 33 médailles au total. Les médailles sont en revanche moins nombreuses qu’à Pékin (34 contre 41), mais plus souvent en or (11 contre 7).

La France a vécu deux semaines olympiques contrastées. Au cours de la première, elle a surfé sur la vague de la natation. Alors que la discipline tend à s’imposer petit à petit comme le deuxième sport phare des Jeux derrière l’athlétisme, l’équipe de France de natation a brillé comme jamais. Dans la piscine de l’Aquatics Centre, les Niçois Yannick Agnel et Camille Muffat ont crevé l’écran. Avec six médailles au total, dont trois en or, la natation française a été plus que performante. Et il y a eu la grosse surprise, avec Florent Manaudou, 21 ans, vainqueur inattendu du 50 m nage libre.

En revanche, les médailles d’or de Teddy Riner et de Lucie Decosse étaient attendues. Malgré la pression, ils n’ont pas craqué et ont complété la razzia du judo français : deux médailles d’or et cinq médailles de bronze.

Lui seul ou presque pensait la chose possible, pourtant Tony Estanguet l’a fait. Après ses sacres de Sydney 2000 et d’Athènes 2004, le Palois a récidivé en canoë slalom, dans le torrent artificiel de la Lee Valley, devenant le premier Français trois fois champion olympique dans la même épreuve.

En revanche, le crash attendu de l’escrime a bien eu lieu. Les résultats décevants de ces dernières années se sont, hélas, confirmés. Habituelle pourvoyeuse de médailles pour le camp français (115 médailles au total), la discipline quitte Londres avec un zéro pointé. C’est la deuxième fois seulement, après Rome 1960, que l’escrime française repart bredouille.

La seconde semaine a été plus difficile pour le camp français. Les récompenses ont tardé à tomber. Du bronze et de l’argent ici ou là comme le bel argent de Mahiedine Mekhissi sur 3.000 m steeple, mais pas d’or. Jusqu’à une fin de compétition en apothéose. Renaud Lavillenie, venu confirmer son étiquette de numéro 1 mondial à la perche, a décroché le titre olympique après un concours de toute beauté avec un saut à 5,97 m, devenant au passage le premier champion olympique de l’athlétisme français depuis 1996.

La fin des Jeux sera portée par les sports collectifs. Il est vrai que la France était arrivée en force, avec cinq équipes en lice. Toutes ont atteint les quarts de finale, trois sont arrivées en demi et deux ont été finalistes et médaillées. Avec l’or des Experts du handball, quatre ans après Pékin, et l’argent des braqueuses du basket, emmenées par une Céline Dumerc en feu, mais qui ne pouvait rien faire contre les quintuples championnes olympiques américaines. Beaucoup de regrets en revanche pour la bande de Tony Parker, une fois de plus battue par les Espagnols en quart de finale, et pour les Bleues du foot, encore une fois quatrièmes, comme au Mondial 2011.

D’autres stars attendues du sport tricolore ont manqué leur Jeux. On pense ici à Julien Absalon, contraint à l’abandon en VTT ; Laure Manaudou, plus spectatrice que compétitrice. A 40 ans, pour ses derniers J0, Laura Flessel, porte-drapeau de la délégation française, rêvait d’un podium. Mais elle a été sortie brutalement en huitième de finale. Une sortie à l’image des performances des escrimeurs français à Londres. Grégory Baugé, double médaillé d’argent tout de même, n’a toujours pas décroché l’or olympique qu’il était venu chercher. Comme le pistard, Christophe Lemaitre est tombé sur des extraterrestres sur l’anneau olympique. Il ne sera pas médaillé. Ni sur 200 m (maudite demi-finale), ni en relais. Mais il a pris rendez-vous pour dans quatre ans, à Rio.

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