A l’occasion d’une conférence de presse faisant salle comble, le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative, Jean-François Lamour, a levé le voile le 13 septembre à Paris sur la Préparation olympique et paralympique (POP), une structure chargée du suivi du haut niveau français. Fabien Canu, ancien DTN du judo, dirigera ce nouveau service placé sous l’autorité du ministère des sports, qui remplace le groupement d’intérêt public Sport d’Elite et la Préparation Olympique (GIP SEPO). Première mission de la POP : permettre à la France de récolter au moins 40 médailles aux Jeux de Pékin en 2008 et 75 médailles pour les Paralympiques, 13 médailles aux Jeux d’hiver 2010 à Vancouver et 15 médailles pour les Paralympiques… Un double objectif ambitieux qui, s’il est atteint, permettra d’effacer l’énorme déception de Singapour.
Dotée d’un confortable budget annuel de 1,5 million d’euros (contre 200.000 euros pour le GIPSEPO), la POP sera donc dirigée par l’ancien judoka Fabien Canu et composée d’une dizaine d’experts. Implantée à l’Institut national du sport et de l’éducation physique (INSEP), au plus près des acteurs du sport de haut niveau, la nouvelle structure sera notamment chargée d’organiser les déplacements olympiques, tiendra un rôle de suivi, de soutien et de conseil auprès des fédérations des sports olympiques (présidents et DTN. Il faut qu’elle soit un peu le guide du haut niveau français, a indiqué Fabien Canu. Outil mis à la disposition des fédérations, des DTN, des entraîneurs nationaux et des sportifs, la POP pourra apporter son expertise sur des sujets techniques pointus (organisation et fonctionnement d’une Equipe de France, modalités de sélection des Equipes de France, détection des futurs champions, techniques d’entraînement, etc.). Elle participera aussi à l’évaluation des candidats aux missions de DTN des sports olympiques et paralympiques, donnera son avis sur le recrutement des futurs entraîneurs nationaux des sports olympiques et paralympiques, proposera des évolutions sur des aménagements de formation et apportera un soin particulier aux cas de reconversion difficile des sportifs Elite, etc. Le ministre des sports a par ailleurs décidé de doter la POP d’un service d’intelligence sportive, destiné à effectuer une veille permanente et à produire une analyse stratégique sur les performances, les évolutions et les méthodes des autres nations. Conçue dans l’idée que les équipes de France doivent être les plus performantes possibles dans les compétitions de référence, la POP est une structure souple, capable de réagir et d’impulser des changements. Dominique Laurent, directrice des sports au MJSVA, a indiqué qu’elle comptait sur la POP pour apporter son expertise dans la formation des DTN et des entraîneurs tant sur le plan des priorités à accorder que des contenus à traiter, tout en favorisant les approches transversales entre les différentes disciplines sportives.
Fabien Canu a par ailleurs indiqué qu’un point allait devoir être fait prochainement avec les responsables de l’équitation tricolore, qui a besoin d’une opération urgente après les mauvais résultats des Jeux équestres mondiaux fin août. Il a aussi glissé que la POP allait être ferme avec la Fédération française des sports de glace concernant les disciplines prioritaires en vue des prochains JO d’hiver.