754 millions d’euros pour la Jeunesse et les Sports en 2002

Le budget 2002 du MJS a été adopté vendredi à l’Assemblée nationale. Le montant global des moyens frise les 5 milliards de francs : il s’élève à 754,42 millions d’euros exactement.

Pour ce qui s’annonce comme sa dernière saison à la tête du Ministère de la Jeunesse et des Sports, la désormais très populaire Marie-George Buffet aura à nouveau obtenu une augmentation sensible des crédits.

Le budget général est en hausse de 3,08% à 538,7 millions d’euros (3,53 MdF). Le FNDS (Fonds National pour le Développement du Sport), grâce notamment à la taxe sur les droits TV qui rapportera à elle seule 80 millions d’euros pour l’exercice 2002, est en hausse de 12% à 205,81 millions d’euros (1,35 MdF). Enfin, le FNDVA (Fonds National pour le Développement de la Vie Associative), même s’il demeure faible, complète les deux premiers postes de 9,91 millions d’euros (65 MF).

Au total, le MJS disposera donc de 754,42 millions d’euros (4,94 MdF) de crédits qui seront affectés selon cinq grandes priorités.

1 – LE SOUTIEN DE L’EMPLOI
– 16 emplois budgétaires seront créés dans les services déconcentrés du ministère.
– 5 contrats de préparation olympique et de haut niveau seront créés au profit des fédérations sportives.
– 38 postes seront ouverts au sein du nouveau Laboratoire national de détection du dopage.
– 60 emplois seront créés sur le budget des établissements (CREPS et écoles).
– 20 emplois administratifs précaires seront convertis en postes définitifs.

2 – LA LUTTE CONTRE LE DOPAGE
Le Laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD) de Châtenay-Malabry sera transformé en établissement public à caractère administratif (EPA) et verra ses crédis augmentés de 5,3%. Le budget de la lutte contre le dopage s’élèvera au total à 24,24 millions d’euros (159 MF), ce qui constitue une hausse de 17,8% par rapport à 2001.

3 – L’INVESTISSEMENT
Le projet de budget pour 2002 comprend 15,55 millions d’euros (102 MF) d’autorisations de programme (111 MF en 2001) et 7,78 millions d’euros (51 MF) de crédits de paiement (61,09 MF en 2001). Ces crédits permettront de financer les travaux de sécurité et d’entretien dans les établissements et les services déconcentrés, le plan de rénovation de l’ INSEP, la rénovation du patrimoine associatif des centres de vacances et de loisirs et celle du patrimoine sportif des collectivités locales.

4 – L’AIDE AUX JEUNES
– Le projet Coupon sport, qui permet de faciliter l’accès à la pratique du sport par les jeunes issus de milieux modestes, bénéficiera de 8,38 millions d’euros (55 MF) de crédits, soit 10% de plus qu’en 2001.
– Les bourses BAFA/BAFD représenteront 5,03 millions d’euros (33 MF), soit 17,9% de plus qu’en 2001.
– Le Plan Emploi des jeunes sera financé à hauteur de 5,09 millions d’euros (33,38 MF), soit 13,6% de crédits en plus par rapport à 2001.
– Le Réseau information jeunesse sera doté d’un budget de 9,18 millions d’euros (60,2 MF), en augmentation de 9,1%.

5 – LES GRANDES MANIFESTATIONS SPORTIVES
La France s’est vu attribuer l’organisation en 2002 de plusieurs grandes manifestations sportives : Championnats du Monde d’Athlétisme Handisport de Villeneuve d’Ascq, Championnats du Monde de Voile à Marseille, Coupe d’Europe des Nations d’Athlétisme à Annecy, finale de la Golden League d’Athlétisme à Paris. En outre, la préparation des Championnats du Monde d’Athlétisme, du Festival Olympique de la Jeunesse Européenne (FOJE), et des Championnats du Monde de Tennis de Table prévus en 2003 à Paris feront l’objet d’un premier accompagnement budgétaire. Au total,
10,67 millions d’euros seront consacrés à ce poste (70 MF), ce qui constitue une augmentation de 50,5% par rapport 2001, qui n’était pas une année majeure en terme de grands événements sportifs. La préparation olympique des JO 2002 de Salt Lake City sera notamment dotée d’un budget de 3,35 millions d’euros (22 MF).

Ce budget est dans la lignée des quatres exercices précédents de Marie-George Buffet. Rappelons que depuis 1997, la ministre a fait aboutir quelques grandes réformes, parmi lesquelles la Loi antidopage de 1999, la Loi-cadre du sport ou encore la taxe sur les droits TV. Seul regret de MGB : elle n’aura pas réussi à atteindre la barre symbolique de 1% du budget de l’Etat pour les crédits de son ministère. Le MJS demeure l’éternel parent pauvre du service public en France.

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