La téléréalité, drôle de reconversion

La mort tragique de la nageuse Camille Muffat, du boxeur Alexis Vastine et de la navigatrice Florence Arthaud dans un accident d’hélicoptère lors du tournage d’une émission de téléréalité soulève la problématique des choix de reconversion de certains sportifs, qui tentent de monnayer au mieux leur petite ou grande notoriété.

Ils n’ont plus rien à prouver dans leur discipline. Mais un sportif en fin de carrière n’est plus vraiment un sportif. Certains restent dans le giron de leur fédération en tant qu’entraîneur ou cadre technique. D’autres deviennent consultants à la télévision. D’autres enfin – parfois les mêmes -, acceptent les cachets offerts par les producteurs de téléréalité.

Médaillé olympique, ex-footballeur international, navigatrice de renom… les candidats de l’émission Dropped appartenaient à cette troisième catégorie. Les trois sportifs décédés dans le crash de l’hélicoptère étaient même trois exemples caricaturaux de cette catégorie de sportifs à la notoriété assez grande pour vendre un programme, mais pas assez grande pour être tête d’affiche. Camille Muffat avait quitté les bassins. Alexis Vastine préparait ses derniers jeux olympiques avec des ambitions mesurées. Florence Arthaud avait ses plus belles années de voile derrière elle.

Des cachets alléchants

Les cachets peuvent atteindre plusieurs de dizaine de milliers d’euros. C’est beaucoup d’argent pour des sportifs parfois habitués au minimum syndical au cours de leur carrière d’athlète de haut niveau : une subvention de l’Etat, parfois améliorée par un contrat avec une entreprise publique ou le ministère de la défense. Et puis l’exposition médiatique entretient une notoriété parfois fragile, débouchant parfois sur de nouvelles propositions…

La carrière d’un sportif de haut niveau est parfois plus courte que celle d’un personnage de téléralité…

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