Un journaliste sans visa

La Radio Free Asia (RFA), basée aux Etats-Unis, a indiqué jeudi que l’un de ses journalistes, un citoyen américain travaillant en langue tibétaine, n’avait pu obtenir de visa pour couvrir les Jeux de Pékin, déplorant l’obstruction des autorités chinoises.

RFA a appelé le Comité international olympique (CIO) à faire respecter par la Chine son engagement d’organiser les Jeux dans un esprit d’ouverture.

Nous déplorons l’obstruction des autorités chinoises. Nous demandons au gouvernement chinois de montrer au monde qu’il ne craint plus les médias libres, diffusés dans des langues locales, comme se doit de le faire une grande puissance émergente et un pays hôte des jeux Olympiques, a déclaré le président de RFA, Libby Liu.

Selon la radio, l’un de ses animateurs, Dhondup Gonsar, un citoyen américain travaillant en langue tibétaine, n’avait toujours pas reçu jeudi de permis pour travailler, à 24 heures de la cérémonie d’ouverture, bien qu’il en ait fait officiellement la demande.

Des responsables du CIO ont indiqué que l’autorisation serait envoyée seulement après accord du ministère des Affaires étrangères chinois.

Un porte-parole du département d’Etat, Gonzalo Gallegos, a noté que plusieurs autres ressortissants américains s’étaient vu refuser un visa d’entrée en Chine.

Cela nous préoccupe et nous avons exprimé notre opinion au gouvernement chinois. Notre ambassadeur en a parlé au ministère des Affaires étrangères, a précisé le porte-parole au cours d’un point de presse.

M. Gonsar est le deuxième journaliste de RFA à rencontrer des difficultés pour couvrir les jeux Olympiques. Le premier avait finalement réussi à obtenir un permis de travail. Un troisième journaliste de la radio accompagne également le président américain George W. Bush.

RFA est une radio privée financée par le Congrès américain et qui émet dans neuf langues asiatiques.

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