Jeux olympiques: les droits de retransmission de l’après 2008 bientôt vendus ?

NBC, ABC, CBS, Fox Sports, les quatre grands networks américains sont sur les rangs en vue de s’assurer l’exclusivité de la diffusion des Jeux olympiques dès 2010.

Lors du dernier Sportel, fin septembre à Monaco, avaient déjà évoquées les pressions exercées par les télévisions américaines pour contracter avec le Comité international olympique (CIO) après la fin de son exclusivité avec NBC (2008). A Mexico, pour la 114e session du CIO, le dossier est revenu sur le tapis. En fin tacticien, le directeur du marketing olympique, Michael Payne, confirme : Depuis quinze années, on n’a jamais vu ça ! Les quatre grands networks américains sont sur les rangs en vue de s’assurer l’exclusivité et font monter les enchères au point que l’affaire pourrait être bouclée au printemps 2003. Pourquoi tant de précipitation du côté des télévisions ? Chaque chaîne à ses raisons mais toutes sont d’accord sur un point : les Jeux olympiques sont générateurs d’une très forte audience qui, aux Etats-Unis, se transforme en millions de dollars de recettes publicitaires. L’attrait que représentent pour eux de possibles Jeux d’hiver à Vancouver (2010) et/ou d’été à New York (2012) n’est pas négligeable. NBC tient la corde mais ABC a envie d’intégrer le mouvement olympique car elle sait que la chaîne qui détient l’exclusivité des Jeux contrôle le sport télévisé. CBS veut renouer avec ses succès d’antan, lorsqu’elle retransmettait essentiellement les JO hivernaux des années 80 et 90. Quant à la Fox, elle a conquis sa place au soleil médiatique via le sport. Paradoxalement, plus la récession économique se prolonge aux Etats-Unis, plus les annonceurs se repositionnent sur la télévision, seul média dont l’audience demeure stable. Résultat, les diffuseurs enregistrent des recettes records et peuvent se livrer à une guerre de la surenchère.

Au Sportel, Jacques Rogge, président du CIO, avait répété que Le CIO ne précipitera pas la renégociation des contrats de télévision et que si la crise économique persistait, il pouvait patienter deux ou trois ans avant d’évaluer les meilleures propositions. En quelques mois, le délai semble s’être réduit. Affaire à suivre.

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