Le directeur technique national (DTN), Gérard Houllier, a estimé que le football français avait un déficit au niveau du mental, jeudi lors d’un point-presse où il a défini les contours d’une culture bleue.
Les équipes les plus fortes sont celles qui auront le mental le plus fort, a-t-il déclaré. Il faudra que les joueurs soient imperméables à la pression, à la tension, et capables d’un surcroît d’efforts quand il le faut. Nous sommes en retard, il y a un déficit au niveau du mental.
Le DTN, en compagnie du sélectionneur des Espoirs Erick Mombaerts, a ajouté que les sélections françaises devaient jouer avec la même philosophie. Il faut développer une culture bleue, avec la notion d’un jeu offensif, tourné vers l’avant, avec des prises de risque.
Interrogé sur un éventuel style à la française, il a répondu: La griffe équipe de France, c’est celle contre la Serbie. On a parlé de jeu à la française à l’époque des Tigana, Giresse, Fernandez et Platini. On une philosophie de jeu avec de l’invention, de la créativité, de l’inattendu. Il ne s’agit pas seulement d’un jeu à une touche de balle, mais aussi de mouvements collectifs.
Gérard Houllier a aussi dessiné le profil du joueur de demain: Il y aura encore des spécialistes mais de plus en plus de polyvalents, sur le modèle de Steven Gerrard ou Michael Essien. Ils seront forts techniquement, pour pouvoir jouer dans les petits espaces, rapides, avec une vitesse de réaction, pas besoin d’être Bolt, et ils devront se montrer créatifs et capables de s’adapter.
Il faut y ajouter des ingrédients de comportement et de mental, a-t-il poursuivi. Au haut niveau, on ne pourra pas faire l’économie d’un football attractif.