Un boulevard pour Sepp Blatter

Dans une semaine, la FIFA procédera à l’élection de son président. Après déjà quatre mandats, Sepp Blatter se retrouve en position plus que confortable après les désistements de Michael van Praag et Luis Figo. Son dernier adversaire reste le le Prince Ali.

Michael van Praag, président de la Fédération néerlandaise (KNVB), et l’ancien joueur Luis Figo se sont rendus à la raison. Ils allaient vers l’échec électoral face à Sepp Blatter. Ils se sont donc retirés à une semaine du vote de désignation du nouveau président de la FIFA qui devrait rester Sepp Blatter. Ce serait sage à un moment de s’asseoir et voir les équilibres, et soit laisser comme ça, ou alors retirer un ou deux candidats, analysait le Néerlandais il y a quelques semaines.

Jeudi, l’équipe de campagne de Van Praag a confirmé son retrait : Après de nombreuses délibérations et des réflexions avec les différentes personnes impliquées, Michael van Praag a décidé de retirer sa candidature et de joindre ses forces au candidat Prince Ali. Luis Figo, ancien joueur vedette de Barcelone, du Real Madrid ou de l’Inter Milan, a mis quelques heures de plus à annoncer son retrait jeudi. L’ex-Ballon d’Or portugais de 42 ans s’est fait une raison lui aussi. Malgré sa popularité, son inexpérience dans les instances le pénalisait. Ma décision est prise, je ne participerai pas à la dénommée élection pour la présidence de la FIFA, indique un Figo amer. Ce processus électoral est tout sauf une élection. C’est un plébiscite qui a pour objectif de remettre le pouvoir absolu à un homme, ce que je refuse d’accompagner. Est-ce normal qu’une élection pour l’une des organisations les plus importantes de la planète se déroule sans un débat public ? Est-ce normal que l’un des candidats ne prenne même pas la peine de présenter un programme ?.

Les trois challengers ont voyagé à travers le monde afin de convaincre les présidents des fédérations (209) qui vont voter jeudi prochain 29 mai à Zurich. A ce petit jeu là, le prince Ali est sorti vainqueur : Il a rendu visite au plus grand nombre de pays et il avait un budget de campagne quasi illimité, selon la presse néerlandaise. Et de souligner que, parce qu’il est depuis 2011 au comité exécutif de la FIFA, le Jordanien dispose de meilleurs contacts. Mais il présente aussi des handicaps : il n’est pas président de la Confédération asiatique (AFC) dont dépend son pays, la Jordanie. C’est le cheikh du Bahreïn Salman bin Ebrahim al Khalifa qui occupe ce poste et qui est un fervent supporteur de Sepp Blatter. Et au regard de certains votants, le Prince Ali paraîtra bien jeune, dans tous les sens du terme : il a 39 ans et il ne siège que depuis quatre ans au comité exécutif de la FIFA. En face, Blatter, depuis 40 ans à la FIFA, dont 17 à la présidence, a su se rendre indispensable auprès des fédérations.

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