Un an pour redresser le tir

Une personnalité extérieure au monde du sport, Guido Rossi, spécialiste du droit commercial et de la concurrence, a été nommé mardi commissaire extraordinaire de la Fédération italienne de football (FIGC), frappée de plein fouet par un vaste scandale de matches truqués. La nomination a été annoncée par le Comité national olympique italien (Coni), une semaine après la démission de l’ex-président de la FIGC Franco Carraro, mis en examen avec 40 autres personnes par le parquet de Naples.

Les magistrats, dont l’enquête a provoqué un tremblement de terre dans le Calcio, soupçonnent l’existence d’une association de malfaiteurs destinée à la fraude sportive, visant à conditionner le déroulement de la saison 2004-05 en faveur de la prestigieuse Juventus Turin victorieuse du Championnat.

Agé de 75 ans, Guido Rossi est considéré comme un des plus grands experts italien du droit des sociétés et comme un des pères de la loi Antitrust italienne. Ancien président de l’autorité boursière (Consob) au début des années 80, il a dirigé le groupe industriel Montedison (énergie), puis l’opérateur téléphonique Telecom Italia dans les années 90. Guido Rossi a également été sénateur de gauche de 1987 à 1992.

Lundi, le président du Coni Gianni Petrucci avait évoqué la nécessité de choisir une personnalité de haute volée, chargée de réécrire les règles du football italien pour succéder à Franco Carraro. Le mandat de Guido Rossi a été fixé à un an, mais il pourrait être prolongé par le Coni, avait ajouté M. Petrucci.

Parmi les dossiers qui attendent le commissaire extraordinaire figurent la réforme du statut des arbitres, jugés trop liés à la FIGC et pas assez indépendants, mais aussi la question de la Ligue professionnelle des clubs (Lega Calcio), présidée depuis des années par un des grands patrons du Milan AC, Adriano Galliani, ainsi que la répartition des recettes droits TV, critiquée pour son déséquilibre en faveur des grandes équipes.

Quitter la version mobile