Afin déviter la mise en application de la taxe à 75% sur les revenus supérieurs à 1 million deuros, Frédéric Thiriez veut faire appel à un député socialiste comme médiateur avec François Hollande. Le président de la Ligue veut éviter la grève.
Jeudi prochain, le comité exécutif de lUCPF, le syndicat des clubs, doit décider sil met à exécution sa menace de grève des matchs le dernier week-end de novembre. Une possibilité que Frédéric Thiriez veut éviter à tout prix. Pour cela, le président de la Ligue multiplie les propositions et privilégie le dialogue. Après sêtre confronté au refus catégorique de François Hollande lors de la réunion jeudi 31 octobre, il propose désormais quun médiateur favorise le dialogue. Quand on est dans une telle impasse, il y a une solution : avoir un véritable médiateur. Je demande donc quelquun qui tente de rapprocher les points de vue du football pro et du gouvernement explique-t-il dans LEquipe.
Jean Glavany, lhomme de la situation
Un nom est avancé. Celui de Jean Glavany, député PS des Hautes-Pyrénées. Il a la confiance du gouvernement puisque la ministre des Sports la chargé dune mission de réflexion sur lavenir du football professionnel, précise le dirigeant. Il a aussi ma confiance, je le connais depuis trente ans. Cest un passionné de sport sans préjugés. Mon souhait est quil accepte cette mission mais à ce stade, je nai pas daccord, reconnaît le président de la LFP. Et ce dernier de souligner : on a un calendrier très serré. Si cette médiation est possible, il faut donc quelle démarre dès le début de la semaine prochaine.
La grève, cest comme larme atomique
Sil favorise la discussion, le patron de la Ligue se montre ferme quant à la capacité des clubs à mettre à exécution leurs menaces. La grève, cest comme larme atomique, le but est de ne pas lutiliser mais il faut se tenir prêt. Personne na envie de faire grève dans le football. Ca namuse aucun président, aucun entraîneur, aucun joueur, aucun supporter. Cest une issue extrême au cas où nous ne serions pas entendus. Pas question donc de céder car les clubs ne pourrons pas se contenter de simples promesses de compensation dans un texte de loi ultérieur. Ils ont besoin dune réponse concrète très rapide. Si ces deux éléments sont réunis (calendrier serré et contenu tangible), cela peut donner loccasion dune belle sortie de crise, honorable pour tout le monde.