Rien ne va plus au Brésil

La CBF dans la tourmente.

Selon le journal Libération, les 20 plus grands clubs du pays, appuyés par la Fifa, ont pris le pouvoir en lieu et place de la Fédération brésilienne. Toute l’histoire débute après qu’une plainte fût déposée par le petit club du Gama de Brasilia. A la suite d’une affaire bénigne, le Gama se présente devant un tribunal civil. La Fifa, qui ferait tout pour conserver son pouvoir, défend au club de poursuivre dans cette direction craignant que d’autres équipes ne soient tentées de lui emboîter le pas. A cette fin la puissante Fédération mondiale menace d’interdire toute compétition internationale au Brésil et à ses clubs. Le Gama retire sa plainte et en échange intègre l’élite.
Cet imbroglio devient alors une excuse bien commode au « coup d’état » des clubs. Principale décision du nouveau pouvoir : durant toute la saison prochaine les sacro-saintes divisions et le championnat seront rayés du calendrier national. La nouvelle compétition, nommée Coupe João Havelange, qui réunit 111 clubs, débutera comme un championnat et finira comme une coupe. Les dirigeants ont toutefois limité leur action à une année (pour l’instant !), ce qui signifie qu’aucune équipe ne sera rétrogradée.
Mais la raison non avouée de cette révolution reste économique, puisque les formules de championnat précédentes désignaient trop rapidement les vainqueurs potentiels. De ce fait les autres équipe voyaient leurs tribunes désertées par des supporters désengagés. La Coupe Havelange espère donc ménager le suspens.
La nouvelle compétition va tout de même faire face à un problème de taille : convaincre le Tribunal Supérieur Brésilien de la Justice Sportive de la légalité de cet acte.

C.W.

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