Reding va tout faire sauter

Si l’information se confirme et, surtout, si une suite est donnée à celle-ci, l’économie des sports professionnels en Europe va s’en trouver bouleversée. Des sports, mais également des entreprises de médias. Viviane Reding, commissaire européenne à la Société de l’information, plaide pour une remise en question de la commercialisation pays par pays des droits de diffusion télévisée. Les frontières territoriales en matière de protection du droit d’auteur doivent être remises en cause, explique-t-elle dans le quotidien allemand Handelsblatt.

La commissaire européenne plaide pour qu’il n’y ait plus qu’une vente unique et que l’acquéreur obtienne le droit de diffuser pour les 27 pays de l’UE, autrement dit la création d’un marché unifié, ce qui aurait des conséquences considérables (…) en particulier pour le système de financement du football européen et du film. Actuellement, lorsque TF1 achète les droits de la Ligue des champions, ils ne sont valables que pour la France. Si le projet de Viviane Reding se confirme, la chaîne pourrait détenir les droits de diffusion de la compétition pour l’ensemble des 27 pays de l’Union Européenne. Est-ce qu’une telle posibilité intéresserait la chaîne qui n’a aucun intérêt en Allemagne ou aux Pays-Bas ? Je considère cette idée comme folle, a réagi l’un des principaux négociants de droits cinématographiques en Allemagne, Herbert Kloiber, cité dans le Handelsblatt.

Après la parution du quotidien, le porte-parole de la commissaire européenne a indiqué qu’elle ne remettait pas en cause le système de commercialisation des droits de diffusion télévisée dans l’UE. Selon le porte-parole, la déclaration de Mme Reding remonte à janvier 2006 et a été faite dans un autre contexte, celui des travaux autour de la loi européenne télévision sans frontière.

Ce texte avait fait un premier pas en permettant à une chaîne de télévision disposant d’une licence dans un pays européen d’émettre dans toute l’UE, a rappelé le porte-parole. Mais Mme Reding avait alors souligné que si on veut vraiment avoir une télévision sans frontière, il faut aussi faire quelque chose sur les contenus et les droits de propriété intellectuelle, en rendant possibles des licences de diffusion valables pour plusieurs pays, a-t-il poursuivi.

Quitter la version mobile