Que s’est-il passé à la Ligue

Mercredi, l’assemblée générale de la Ligue de football professionnel et l’élection de son président ont été annulées car un nombre insuffisant de personnes avait émargé. Sport.fr revient sur ces événements et les raisons de ce boycott.

Le football professionnel français a présenté un triste visage mercredi lorsque l’élection du président de la Ligue de football professionnel (LFP) a été déclarée impossible, faute d’avoir atteint le quorum. Le syndicat Première Ligue, représentant les clubs de Ligue 1, a en effet refusé de rentrer dans la salle où se tenait l’assemblée générale, tout comme les familles du football (entraîneurs, joueurs, arbitres, …). Cela s’explique par des divergences avec l’autre syndicat des clubs professionnels de football, l’UCPF regroupant les clubs de Ligue 2 et certains de Ligue 1, sur les noms des huit représentants qui siégeraient au conseil d’administration de la LFP. Première Ligue ne proposait quasiment que les présidents des grands club (Paris, Monaco, Lyon, Bordeaux, Lille, Nice, Toulouse et Angers) tandis que l’UCPF souhaitait trois blocs équilibrés. Les gros clubs historiques (PSG, Monaco), les clubs durement installés en Ligue 1 (Rennes, Lorient, Montpellier) et ceux à la lutte pour se maintenir (Caen, Guingamp, Dijon). Face à cette fronde, Première Ligue ne s’est donc pas présenté à l’assemblée générale et son président, Bernard Caïazzo, a justifié la décision en expliquant que l’UCPF ne respectait pas un accord signé en avril dernier.

La répartition des droits télé au centre des débats

Outre des problèmes de relations entre certains présidents, Jean-Michel Aulas plus particulièrement qui énerverait plusieurs de ses collègues, l’argent reste la principale raison de cette lutte de pouvoir. Le problème se focalise sur la répartition des droits télé. L’UCPF souhaiterait que les écarts de répartition soient moins importants entre les différents clubs de Ligue 1. Actuellement, le rapport est de 1 à 3,5 et elle voudrait qu’il passe de 1 à 1,5 voire 2 à moyen terme. Le syndicat historique appuie son argumentaire sur une comparaison avec des championnats étrangers qui fonctionnent bien et présente ses engagements : la modification de la clé de répartition actuelle des droits audiovisuels en Ligue 1. L’objectif est de tendre vers une allocation plus équitable entre tous les clubs, à l’instar de ce qui est constaté en Premier League ou en Bundesliga. Une demande jugée inacceptable par les grands clubs qui souhaitent garder la main pour développer la compétitivité du football français.

Sébastien Crouzol

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