MU impose sa cadence

Si la Premier League ne fait pas de pause durant les fêtes de fin d’année, Sport.fr ne va pas se priver de faire le bilan de la première partie de saison chez nos voisins anglais. Manchester United s’est construit un matelas de sept points sur ses rivaux, City en tête. Chelsea, Tottenham et à un degré moindre Arsenal tentent de suivre le rythme imposé par les Mancuniens.

Une histoire de Manchester

Comme la saison passée, la lutte pour le titre pourrait se résumer à un derby de Manchester. Dépossédé de son bien par ses voisins de City, United a l’intention de rectifier le tir. Emmenés par un Robin van Persie parfaitement adapté à sa nouvelle équipe (13 buts) et adoptés par les fans, et un Patrice Evra en forme internationale (4 buts pour lui), les Red Devils ont déjà fait le trou à la mi-saison : après 20 journées, ils comptent 7 points d’avance sur City. Battus sur leur pelouse par MU (2-3, 16e journée), les Citizens n’ont rien fait pour justifier leur statut de champion en titre. Eliminée sans gloire dès les poules en Ligue des champions pour la deuxième année de suite, la troupe de Roberto Mancini semble à nouveau faire un complexe d’infériorité. City devra réaliser une deuxième partie de saison du tonnerre pour refaire son retard, comme il était parvenu à le faire lors du dernier exercice. Et compter sur une improbable baisse de régime de la machine United.

Chelsea et Tottenham mènent la chasse

Derrière, les outsiders s’organisent. Malgré une première partie de saison compliquée, Chelsea est au rendez-vous. Troisièmes, à onze points tout de même de Manchester Unied (avec un match en moins toutefois), les Blues ont digéré leur élimination prématurée en Ligue des champions, compétition dont ils étaient les tenants du titre. Ce qui a coûté sa place à Roberto Di Matteo. Son successeur, Rafael Benitez, a été rejeté par le public de Stamford Bridge. Il n’a pas été capable de remporter la Coupe du monde des clubs, mais a réussi à relancer Fernando Torres. Après des débuts canons, Eden Hazard a été moins décisif. A contrario, Hugo Lloris a connu des premières semaines difficiles à Tottenham. Mais le capitaine de l’équipe de France a fait son trou chez les Spurs en repoussant le vétéran Brad Friedel sur le banc. A la lutte avec Chelsea pour une place sur le podium, Tottenham, l’une des seules équipes à être venues à bout de MU (2-3, 6e journée), s’installe peu à peu dans le Big Four.

Le réveil d’Arsenal, le bide Liverpool

Un Big Four duquel s’éloigne Liverpool. La nomination de Brendan Rodgers au poste d’entraîneur n’a pas été le déclic attendu. Plombé par un mercato à nouveau décevant, les Reds s’appuient sur Steeven Gerrard et Luis Suarez, qui ne peuvent pas tout faire. Avec une triste 9e place, Liverpool est bien loin de sa gloire d’antan. Arsenal de son côté a connu l’un des périodes les plus compliquées de l’ère Wenger, relégué jusqu’à la 10e place. A tel point que certains se sont interrogés sur un possible remplacement de l’historique manager des Gunners, humilié avec l’élimination en League Cup par Bradford, modeste équipe de… Division 4. Mais les choses se sont arrangés ces dernières semaines et les Gunners pointent désormais à la 5e place, avec un match en moins mais à déjà 16 points de Manchester. Une embellie à confirmer. Newcastle, de son côté, ne rigole plus. Après avoir fait la nique aux cadors la saison passée, les Magpies se trainent dans la deuxième partie de tableau et ne rigolent plus. Newcastle, 15e, n’a que trois points d’avance sur la zone rouge après la fessée infligée par Arsenal (3-7). Pour se rassurer, les Toons peuvent toujours se dire que les Queens Park Rangers, malgré un recrutement clinquant cet été, pointent à la dernière place avec 10 petits points.

Frédéric Sergeur

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