Chelsea à vendre

Touché par la crise économique et la baisse du cours du pétrole, Roman Abramovich envisage de vendre le club de Chelsea, malgré les quelque 700 millions d’euros engloutis dans son jouet depuis 2003. L’oligarque russe espère en retirer 200 millions d’euros.

Hors crise le football professionnel ? Au contraire ! L’information annoncée par l’agence de presse russe Prime-Tass et reprise mardi matin dans le quotidien catalan Sport fait l’effet d’une bombe : Roman Abramovich envisage de vendre Chelsea.

La fortune du milliardaire russe a fondu depuis le déclenchement de la crise économique mondiale, passant de plus de 16 milliards d’euros à environ 2,3 aujourd’hui. L’oligarque doit opérer des arbitrages dans la gestion de ses actifs. Et le Chelsea FC, structurellement déficitaire depuis qu’il en a pris le contrôle en 2003, n’est plus une priorité pour Abramovich.

La discrétion du club londonien sur le marché des transferts est un signe avant-coureur de cette disgrâce en progrès. Et le refus opposé à Luiz Felipe Scolari de renforcer comme il l’entend son équipe au mercato d’hiver n’en est qu’une illustration. Dans les milieux du football, la rumeur d’une vente de Chelsea grandit depuis le mois de novembre. Elle semble aujourd’hui plus crédible que jamais.

Dès le mois d’octobre dernier, le président de la Fédération anglaise (FA), David Triesman, décrivait le risque d’implosion de la Premier League. La meilleure évaluation que j’ai obtenue à la City est que les dettes du football anglais dans son entier ont probablement atteint la barre des 3 milliards de livres, avait-il alors déclaré lors d’un colloque, Leaders in football. Ironie du sort, ce colloque s’était tenu dans le stade de Chelsea, à Stamford Bridge. Selon les derniers chiffres disponibles, la dette des Blues serait de 619 millions de livres (792 millions d’euros).

Le dernier exercice comptable de Chelsea (saison 2006-2007) s’était achevé sur une perte de 74,8 millions de livres (quelque 99 millions d’euros), et ce malgré un chiffre d’affaires en hausse (252 millions d’euros contre 202 un an plus tôt).

Quitter la version mobile