Pologne : l’administrateur révoqué

Le tribunal d’arbitrage près le Comité olympique polonais a décidé vendredi du retrait de l’administrateur de la Fédération polonaise de football (PZPN), à la suite de la demande du ministre des Sports, et conformément à un accord avec la Fédération internationale (Fifa).

Le président du tribunal, Zygfryd Siwik, a précisé que le retrait de l’administrateur ne signifiait pas le rétablissement dans ses droits de la direction suspendue de la PZPN.

A la suite d’un accord conclu lundi par la Fifa et le ministère des Sports polonais Miroslaw Drzewiecki, les compétences de la direction de la Fédération polonaise ont été confiées à un Comité électoral indépendant composé de représentants de l’Etat, de la Fifa, de l’UEFA et de la PZPN.

Ce comité doit notamment assurer la bonne tenue du processus électoral au sein de la PZPN, prévu le 30 octobre.

Le 21 octobre, le tribunal d’arbitrage doit débattre la question de la suspension de la direction de la PZPN, accusée par le ministre de nombreuses violations de la loi.

Il se peut bien évidemment que les juges constatent la nécessité de rétablir un administrateur au sein de la PZPN, a déclaré M. Siwik cité par l’agence PAP.

La nomination d’un administrateur à la PZPN a provoqué une colère de la Fifa, qui a menacé la Pologne de l’exclure des qualifications pour le Mondial-2010. L’UEFA a indirectement laissé entendre qu’elle pourrait retirer à la Pologne la coorganisation de l’Euro-2012, qu’elle doit accueillir avec l’Ukraine.

Les médias polonais, tout comme les responsables politiques, sont pourtant quasi-unanimes à accuser la direction suspendue de la PZPN de mauvaise gestion, et lui reprochent surtout l’inaction face au fléau de la corruption dans le football polonais.

Un député du parti libéral au pouvoir, Janusz Palikot, est allé jusqu’à brandir à la télévision une tête de cochon qu’il a dédiée à la mafia de la PZPN.

Dans le cadre d’une large enquête anti-corruption dans le football polonais, 160 personnes, dont des arbitres et des responsables de la Fédération, ont déjà été inculpées ou déjà condamnées, tandis que plusieurs clubs de différentes divisions ont été rétrogradés.

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