Le président de l’Union européenne de football (UEFA), le Français Michel Platini, a plaidé vendredi auprès des représentants politiques à Prague en faveur de son projet du 6+5, en liaison avec la présidence tchèque de l’Union européenne au premier semestre 2009.
Cette visite a été faite pour parler un peu de l’autonomie du sport, puisque la République tchèque aura la grande chance de présider l’UE dans quelques mois, a déclaré M. Platini au cours d’une conférence de presse.
Le projet 6+5 constituerait à aligner au moins six joueurs nationaux dans chaque club, mais il va à l’encontre de la libre circulation des travailleurs.
Outre des dirigeants de la Fédération tchèque (CMFS), M. Platini a rencontré dans la capitale tchèque le vice-Premier ministre en charge des Affaires européennes, Alexandr Vondra, et le chef de la chambre basse, Miloslav Vlcek.
Je pense que le 6+5 est une bonne idée puisqu’il permet d’avoir un peu d’identité dans les clubs, mais aujourd’hui, ce n’est pas légal. J’ai dit que nous ne voulons pas être au-dessus des lois et qu’ils (les hommes politiques, ndlr) nous disent justement quelles sont les lois que nous devons avoir en Europe, a-t-il déclaré.
Il est important pour nous de bien préciser les choses et de travailler avec les hommes politiques qui sont en charge de régler les problèmes de l’Europe, a ajouté le président de l’UEFA.
Pour M. Platini, il est crucial que les représentant politiques reconnaissent la spécificité du sport.
Après la présidence française, qui finit en décembre, il y aura la présidence tchèque et je tiendrai le même discours aux représentants tchèques qu’aux représentants français, a-t-il affirmé devant la presse, sans entrer dans les détails.
J’ai été très concret quand j’étais devant le but, surtout contre les Tchèques. Maintenant, en politique, je vous dis ce que je peux vous dire, a plaisanté Michel Platini.