Platini et la fin du foot de papa

Michel Platini a décidé d’employer des mots forts pour s’attaquer au racisme dans le football européen. De quoi le démarquer de Sepp Blatter, le président de la FIFA.

Mercredi était organisée à Rome une conférence de l’UEFA sur le Respect de la diversité. Un rassemblement qui a permis à Michel Platini de s’exprimer sur le racisme dans le football. Le football est un exemple extraordinaire de mixité sociale et de toutes les diversités, a expliqué le président de l’instance dirigeante du football européen : Du plus humble match de banlieue à la finale de la Ligue des Champions, la diversité reflet de la globalisation, éclate au grand jour avec tous les défis qu’elle pose et toutes les opportunités qu’elle offre.

Des propos pour le moins banal, que Platini a renforcé par une tirade qui devrait faire le tour du monde. Ceci est une manière douce de dire ce que l’on pourrait exprimer plus brutalement pour être mieux compris : l’Europe du foot de papa, mâle, machiste et blanche c’est fini et dieu merci cela ne reviendra pas !, s’est réjoui Platoche, qui a du coup envoyé une pique au président de la Fédération italienne Carlo Tavecchio, auteur de propos jugés racistes à l’encontre de Paul Pogba, lors de sa campagne électorale.

Des propos qui le démarquent aussi de Sepp Blatter, auteur de la célèbre phrase il n’y a pas de racisme sur les terrains de football, devant les caméras de CNN en 2011. Si Michel Platini a annoncé qu’il ne se présenterait pas à la présidence de la FIFA, il n’en demeure pas moins qu’il ringardise le Suisse en s’attaquant à l’une des plaies du football professionnel, négligée par l’instance dirigeante du football mondial. Reste à savoir si le président de la FIFA, qui briguera un 5e mandat, rebondira sur les propos de Platini.

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