Michel Platini enfin convaincant

Après s’être enferré dans une communication désastreuse depuis le début de l’affaire des 1,8 millions d’euros, Michel Platini a repris la main de façon plus pugnace. Dans des interviews accordés aux quotidiens suisse et britannique Le Matin et The Telegraph, il est revenu sur les accusations dont il est l’objet et a réaffirmé son intention de briguer la présidence de la FIFA.

Non, Michel Platini n’est pas cassé. C’est le principal enseignement des entretiens qu’il a accordés au Matin et au Telegraph, tous deux publiés jeudi matin. Suspendu de ses fonctions et de fait mis en difficulté pour mener campagne pour la présidence de la FIFA, le Français fait front. Il réaffirme haut et fort qu’il est toujours candidat et réfute une fois de plus les accusations dont il est l’objet.

Ma suspension ne repose sur aucun fait tangible

Concernant l’empoisonnante affaire des 1,8 million d’euros que la FIFA lui a versé, concernant des prestations de conseil auprès de Sepp Blatter entre 1998 et 2002, il avance enfin un argument convaincant : le règlement de cette prestation a été effectué selon les règles et via un virement parfaitement régulier ordonné par le directeur financier de la fédération. Il y a manifestement une disproportion entre les faits que l’on me reproche et la violence de la suspension provisoire qui me frappe, clame Platini, au sujet de la suspension infligée à son endroit par la commission d’éthique. Une suspension qui ne repose sur aucun fait tangible, ajoute-t-il.

Concernant sa candidature à la présidence de la FIFA, Platini se montre également plus pugnace, rappelant sa légimité qu’il tire de son parcours en tant que joueur, entraîneur, sélectioneur et surtout président de l’UEFA. Il précise aussi que la candidature de Gianni Infantino, qui avait pu sembler un désaveu de l’UEFA à son égard, n’est qu’un plan B, dans l’hypothèse où il soit lui même finalement empêché de se présenter. Si Platini se présente, Infantino devrait donc se retirer.

Les élections à la présidence de la FIFA auront lieu le 26 février. Sept candidats se sont déclarés : Michel Infantino, Tokyo Sexwale, le Prince Ali, le cheikh du Bahreïn Salman, Musa Bility, David Nakhid et Jérôme Champagne seront les adversaires de Michel Platini.

Rappel des déclaration de Blatter, mercredi :
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