Matches en altitude : les pays andins s’organisent

Les pays andins vont élaborer un acte de protestation contre la décision de la Fédération internationale de football (Fifa) d’interdire les matches à plus de 2500 mètres d’altitude, a annoncé lundi Arturo Woodman, le président de l’Institut péruvien des sport (IPD).

M. Woodman a déclaré qu’il devait rencontrer mercredi à la Paz le président de la Bolivie, Evo Morales, afin de mettre au point un acte de protestation commun aux pays andins contre le veto de la Fifa.

J’ai reçu une invitation du président bolivien pour discuter de la décision de la Fifa d’interdire les matches de football en haute altitude et je vais m’y rendre, a déclaré le président de l’IPD à l’agence de presse locale Andina.

Lors de ce rendez-vous, un acte de protestation sera rédigé par les représentants de la Bolivie, de l’Equateur, de la Colombie et du Pérou pour demander à la Fifa de revenir sur sa décision d’imposer son veto aux stades en altitude en vue des qualifications au Mondial-2010 en Afrique du Sud, a-t-il précisé. Une initiative que le Venezuela s’est d’ores et déjà empressé de soutenir officiellement.

Ce veto complique considérablement le déroulement des matches dans les pays andins, car ils ne pourront plus jouer dans leur capitale, a expliqué M. Woodman.

Le Pérou, qui a l’habitude de faire jouer les matches internationaux de football à Lima (qui est au niveau de la mer), avait annoncé que la célèbre cité impériale de Cuzco, perchée sur les hauteurs des Andes à 3.300 m d’altitude, devait recevoir certains matches de qualification.

Jeudi dernier, le président péruvien, Alan Garcia, avait qualifié la décision de la Fifa d’insolente. Je suis contre cette décision qui est européenne et ethnocentriste. Ils ne voient le monde comme s’il était à l’image de leur pays, c’est d’une grande insolence.

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