Ligue des Champions : les clubs allemands ne lui disent pas merci

Ottmar Hitzfeld n’est pas le seul à faire la moue devant cette ennuyeuse Ligue des Champions. Les dirigeants allemands ne supportent plus de voir leurs stades désertés devant des pseudo affiches.

Décidément la nouvelle mouture de la Ligue des Champions ne satisfait personne. On peut même dire qu’elle a fait l’unanimité contre elle. Les clubs redoutent de voir apparaître les travées désertes des stades à la télévision, les responsables des chaînes tremblent le lendemain des rencontres en attendant les chiffres de l’audimat, tandis que les joueurs se plaignent de la fréquence à laquelle se succèdent les rencontres. N’en jetez plus, la coupe est pleine !
Il n’en fallait pas plus pour que les grands clubs réclament une « énième » réforme de la compétition phare de l’UEFA. Les clubs allemands notamment, se montrent sur ce point les plus virulents.

Des affluences en baisse constante

Le Bayern Munich voit décliner la courbe des entrées à l’Olympiastadion au fur et à mesure de ses apparitions dans la compétition. Au cours des trois rencontres du premier tour, l’affluence moyenne atteignait péniblement 24.000 spectateurs dans un stade qui peut en contenir 70.000 ! Les chiffres ne plaident pas en faveur de la Ligue des Champions puisque, déjà, lors de la dernière édition la moyenne ne s’établissait qu’à 38.333 spectateurs. Le pire est à craindre pour les rencontres du second tour si l’on en croit les statistiques de l’année dernière. Le Bayern évoluait alors devant une assistance moyenne de 32.000 spectateurs. La première confrontation de cette seconde phase a confirmé les craintes. A peine 18.000 personnes contre Lyon ! Les dirigeants du club bavarois n’attendent pas de miracle des prochaines oppositions. L’absence de rencontres couperets, le froid et la pluie expliquent en grande partie la désaffection du public. Uli Hoeness, le manager des champions d’Allemagne, fustige l’horaire tardif (20h45) des matches qui élimine selon lui toute une classe de spectateurs comme les enfants (grands consommateurs de produits dérivés). Les dirigeants munichois, soutenus par deux autres clubs de la Bundesliga qualifiés pour la Ligue des Champions (Bayer Leverkusen et Hambourg) et par les télévisions allemandes, réclament la suppression de la seconde phase et le retour des matches couperets. Premiere (l’une des chaînes détentrice des droits de la compétition pour l’Allemagne) souhaite pour sa part que le coup d’envoi des rencontres s’étale entre 18h et 20h45.

Malheureusement pour les clubs allemands cette réforme a bien peu de chance de voir le jour. Les Espagnols, les Italiens et les Anglais notamment s’opposent à cette idée. Moins de matches égalent moins d’argent ! De plus Team (et surtout), l’agence marketing chargée d’organiser la compétition pour l’UEFA, réfute aussi ces changements. Or ce que veut Team…

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