Une grève contre la taxe à 75% ?

Les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 n’écartent pas la possibilité de passer à la vitesse supérieure pour manifester leur hostilité à la taxe à 75% sur les salaires supérieurs à 1 million d’euros par an promise par l’Etat. La menace d’un boycott des journées de championnat du week-end du 26 octobre a été soulevée.

Et si les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 se mettaient en grève pour manifester leur hostilité à la taxe à 75% qui plane sur eux ? C’est la menace brandie par les clubs professionnels. Le JDD révèle que cette idée a été soulevée lors du comité exécutif de l’UCPF mardi. Différents scénarios ont été effectivement évoqués, nous afficherons une volonté très claire. Mais on n’en est pas là. Cela dépendra de l’attitude et des discussions éventuelles avec les pouvoirs publics, ainsi que de la volonté de nos clubs, a confirmé Jean-Pierre Louvel, le président du syndicat des clubs professionnels, annonçant une assemblée générale extraordinaire prévue le jeudi 24 octobre.

Interrogé sur RMC ce jeudi, le dirigeant a calmé le jeu, expliquant qu’il n’était pas question pour l’instant d’une grève. Nous sommes encore dans une phase de dialogue, de discussions avec le gouvernement, le Premier ministe et le président de la République pour expliquer les conséquences que pourraient avoir cette taxe si elle était appliquée, a précisé M. Louvel. Mais cette menace existe bel et bien. La 11e journée de Ligue 1 et la 12e de Ligue 2, prévues le week-end du 26 octobre, pourraient être concernées, avance le JDD. Histoire de bien faire comprendre à l’Etat que la taxation à 75% des salaires supérieurs à 1 million d’euros par an n’est pas envisageable dans le monde du football.

Mais, dans les faits, cette taxe ne concerne pas que ces  clubs de L1. Elle met en péril tout le monde alors que le football français est déjà en déficit (80 millions de pertes cumulées). Si la L1 s’affaiblit économiquement, elle aura moins de moyen pour recruter, les droits télé chuteront encore, la L2 en pâtira. Et je rappelle qu’il y a 25.000 emplois directs ou indirects à la clé…, a développé M. Louvel, par ailleurs président du Havre, au JDD. Pour Bernard Caïzzo, président du surveillance de l’AS Saint-Etienne, l’annulation de cette taxe serait même une question de survie pour certains clubs. La tension risque de monter d’un cran entre toutes les parties dans les prochains jours. Surtout si les clubs passent aux actes.

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