Toujours dans le rouge, mais y a du mieux

Selon la Ligue de football professionnel (LFP), c’est un résultat remarquable. Admettons. Les clubs professionnels de football de Ligue 1 et de Ligue 2 ont accumulé des pertes à hauteur de 64 millions d’euros pour l’exercice 2010-2011, clos le 30 juin dernier. Les clubs de Ligue 1 accusent conjointement un déficit de 46 millions d’euros (-18 millions d’euros pour la Ligue 2). Si le montant des pertes peut choquer, il est en net amélioration par rapport à celui de la saison précédente, lorsque le football français avait présenté un trou de 130 millions d’euros (dont 114 millions pour la L1). Arriver, dans un contexte économique, tel qu’il est aujourd’hui, à diviser les pertes par deux, c’est absolument remarquable et c’est un exemple à donner à d’autres pays européens, estime Frédéric Thiriez, président de la LFP. Sans la suppression du Droit à l’image collectif, la L1 aurait été pratiquement à l’équilibre.

Le vrai chiffre touche à la baisse de la masse salariale : moins 15 millions d’euros pour les 40 clubs. Celle-ci est essentiellement dû aux clubs de Ligue (-14 millions). Les effectifs ont été réduits de 3% en Ligue 1 et la durée moyenne des contrats a baissé de 7%.

L’endettement reste maîtrisé, à 115 millions d’euros. Sur ce critère, les clubs français pourraient effectivement bomber le torse devant leurs voisins anglais et espagnols. Encore que. Bien souvent, les actionnaires français pratiquent des abandons de créances pour soulager les fragiles finances des clubs. De plus, plusieurs clubs anglais se retrouvent fortement endettés après avoir investi dans leur stade. Quel club français peut en dire autant ?

Nous garderons notre bonne santé, et c’est pour cela que nous ne mourrons pas !, a encore déclaré Frédéric Thiriez. Ça ne sera pas le cas de tout le monde, surtout si la crise économique mondiale continue, voire s’aggrave, et que la récession s’installe en Europe. Alors il y aura des victimes, dans le football comme dans les autres secteurs économiques, et nous serons épargnés parce que nous aurons su rester rigoureux.

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