PSA en crise, mais Citroën soutient l’OM !

Une polémique qui est passée quasiment inaperçue. L’Olympique de Marseille a signé un partenariat avec la marque automobile française Citroën et s’est vu offrir, jeudi dans l’après-midi, une cinquantaine de voitures pour le staff et les joueurs. Et ce, en plein plan social…

Les sourires et la bonne humeur étaient de sortie jeudi au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus. Sous un soleil des plus agréables, l’Olympique de Marseille a officialisé son partenariat avec le constructeur automobile Citroën, et ce pour une durée de 2 ans. Afin de médiatiser l’événement, PSA – groupe Peugeot-Citroën depuis 1976, année de la fusion entre les deux constructeurs français – a offert dans sa grande bonté une cinquantaine de Citroën DS4 aux joueurs et aux membres du staff olympien, qui n’ont pas hésité à prendre la pause devant le véhicule flambant neuf. Seulement voilà, ce coup médiatico-marketing arrive au plus mauvais des moments. Car, quand les Marseillais profitaient de leur nouveau joujou, le groupe PSA annonçait un plan social mettant 5000 personnes sur le carreau à travers l’Europe, dont 4000 rien qu’en France, afin de réaliser une économie d’environ 800 millions d’euros.

Questionné justement sur ces licenciements, le gardien et capitaine de l’OM Steve Mandanda était quelque peu embarrassé en conférence de presse: C’est difficile car il y a une période de crise. Ce n’est pas facile pour les employés, les patrons. C’est une question un peu délicate. On ne peut pas faire grand-chose. On a une pensée pour eux. Il y a beaucoup de choses de dites. Je peux comprendre certaines personnes et certaines remarques. Mais le numéro 2 en équipe de France a tenté tant bien que mal de se dépêtrer de cette situation délicate, arguant qu’il n’y pouvait rien: Je ne cautionne pas toutes les remarques. Chacun sa vie. On a cette chance de pouvoir réussir.

Dans un contexte de crise énonomique et de licenciement massive, cette opération promotionnelle arrive donc avec un timing des plus discutables. Joueurs certainement les mieux payés de Ligue 1, les Marseillais peuvent s’offrir ce véhicule en triple ou quadruple exemplaires avec le salaire d’un mois quand des salariés lambdas devront économiser peut-être plusieurs années pour conduire la voiture qu’ils ont construit. Mais comme l’a souligné Mandanda: On ne va pas se mettre dans la misère. On est privilégié. On a beaucoup de chance. On n’a pas grand-chose pour se plaindre. Des déclarations qui ne devraient pas remonter le moral des 4000 personnes laissées sur le carreau par PSA…

Julien Froment

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