Nice dit non… pour l’instant

Le président co-actionnaire majoritaire de l’OGC Nice, Gilbert Stellardo, refuse l’offre émise de rachat de l’OGCN par le groupe d’investisseurs représenté par Charles Villeneuve. Les discussions sont-elles terminées ou simplement gelées ?

Les actionnaires de l’OGC Nice opposent un non catégorique et collectif à l’offre de rachat de l’ensemble des actions du club présentée par Charles Villeneuve, indique la direction du club azuréen. Le président et co-actionnaire majoritaire Gilbert Stellardo répète ne trouver aucun intérêt pour le présent et l’avenir du club dans la proposition transmise par l’ancien cadre de TF1 et du Paris SG au nom d’un groupe franco-libanais tenant à rester anonyme.

Anonyme, mais pas secret. Il s’agirait des frères Iskandar et Akram Safa, hommes d’affaires natifs du Liban, qui ont bâti leur fortune dans les marchés par compensation (troc) d’Etat à Etat. Il l’ont diversifié en rachetant notamment les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), chantier de construction navale à Cherbourg. Ils sont propriétaires d’un vaste domaine à Mandelieu (Alpes-Maritimes), une commune dirigée par Henri Leroy (UMP)… le frère de Charles Villeneuve. Les Safa s’étaient fait connaître lors de la crise des otages français du Liban en 1988. Un autre personnage serait mêlé à cette reprise. Il s’agît de Maurice Cohen, ex-président actionnaire du club licencié la saison dernière. Il pourrait revenir aux affaires en tant que directeur général.

L’ancien président du PSG a pris acte du refus. Cinq millions d’euros tout de suite plus cinq à la mise à disposition du grand stade, c’est bien suffisant, a-t-il dit, précisant avoir autorisé le seul transfert de l’attaquant Loïc Rémy pour apurer les comptes du club. L’OGCN, 15e de Ligue 1, présente un déficit de trésorerie compris entre 8 et 10 millions d’euros.

Cette semaine, le maire UMP de Nice et ministre de l’Industrie, Christian Estrosi a mis en garde, au cours d’une émission de France Bleu Azur, les actionnaires de l’OGCN avec la plus grande fermeté contre toute tentative de faire de la surenchère auprès d’un candidat potentiel au rachat du club sur le dos du contribuable niçois, évoquant la future valeur ajoutée du club liée à la livraison du grand stade en juin 2013 en prévision notamment de l’Euro 2016. Des propos que Gilbert Stellardo a peu goûté : Chacun ses responsabilités, il gère sa ville, moi je gère le club.

Pour ajouter du sel à cette histoire, Bernard Tapie entre dans la danse en apportant son soutient à l’actuelle direction et en critiquant Charles Villeneuve. Les gens sérieux se la ferment, dit-il à Nice Matin. Ils réunissent les fonds, ils trouvent un accord et, ensuite seulement, ils le font savoir. Si c’est Tapie que le dit…

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