Les Girondins bientôt à vendre ?

La rumeur d’une vente prochaine des Girondins de Bordeaux refait surface. Si des repreneurs qataris ou chinois sont évoqués, le club aquitain pourrait bien être cédé par M6, son actionnaire majoritaire à 99%, quelque peu fatigué de perdre de l’argent pour des résultats qui ne suivent plus.

Les Girondins de Bordeaux sont-ils à vendre ? Si la rumeur ne cesse d’apparaître pour s’évanouir aussitôt depuis des années, cette fois pourrait bien être la bonne pour M6, propriétaire du club aquitain, à en croire les informations du journal Sud-Ouest. Depuis quelques semaines, un bruit court dans les coulisses du football français : celui du désir du groupe télévisuel de se débarrasser du club champion de France en 2009. M6 est actionnaire majoritaire (99%) des Girondins depuis 1999, et pourrait le céder pour environ 10 millions d’euros, soit deux de moins que les 12 millions auxquels avait été acheté le club bordelais à l’époque.

Dès décembre dernier, le président de l’AJ Auxerre, Gérard Bourgoin, évoquait l’opération dans les colonnes de Libération avec ces mots : M6 cherche la sortie à Bordeaux. Si toutes les sources convergent vers un repreneur d’origine asiatique, et plein aux as, la nationalité de celui-ci reste indéfinie, certains évoquant la piste chinoise d’acquéreurs souhaitant s’offrir un club de football proche des châteaux qu’ils se payent déjà en masse, et dans une région prestigieuse dans le monde de par la réputation de son vin notamment, d’autres voyant davantage le Qatar s’adjuger un deuxième club français après le Paris Saint-Germain.

Bordeaux beaucoup moins important pour M6 aujourd’hui

Du côté des principaux intéressés, c’est-à-dire les Girondins de Bordeaux et le groupe M6, les déclarations penchent aussi bien dans le sens d’une vente que l’inverse. Habitué à démentir la vente de son club, le président bordelais Jean-Louis Triaud s’est une nouvelle fois livré à l’exercice : Depuis le lendemain de son arrivée à Bordeaux, on dit que M6 veut en partir. La chaîne insiste elle aussi sur son désir de rester : Nous ne sommes pas vendeurs, on a juste précisé que nous serions prêts à étudier l’ouverture du capital à un partenaire. Ce n’est pas nouveau et les sommes que nous investissons dans le grand stade constituent autant de preuves de notre engagement et de sa constance.

Nicolas de Tavernost, le patron de M6 serait donc comme Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais en pleine recherche d’investisseurs aux Emirats Arabes Unis, ou Louis Nicollin à Montpellier, ouvert à une participation étrangère tant qu’elle reste minoritaire. Pourtant, le boss de la chaîne ne cache pas que son groupe peut tout à fait se passer de sa dimension sportive, notamment au travers des Girondins : Au début, cela nous a beaucoup servi dans le milieu du foot. Aujourd’hui, c’est un peu moins important pour nous. Si la chaîne n’a plus besoin du club au scapulaire pour exister, ce dernier lui coûte surtout beaucoup d’argent. Des dépenses difficiles à justifier, avec des résultats depuis 2009 qui ne suivent pas : Il y a des limites à tout : je ne peux pas imposer durablement aux collaborateurs de M6 à Paris de travailler pour financer le club à Bordeaux. Dans le contexte économique actuel, Bordeaux ne souffre pas moins que Lyon ou Marseille, qui se serrent eux aussi la ceinture. Tout le monde n’est pas le PSG … du moins pas encore.

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