Zlatan Ibrahimovic n’est plus le joueur le plus payé de Ligue 1. Grâce aux avantages fiscaux à Monaco, Radamel Falcao, avec 1,2 million d’euros par mois, gagne plus que l’attaquant du PSG.
Ces chiffres demandent confirmation. Mais selon l’étude du Parisien menée en vue du choc entre Monaco et le PSG dimanche, Radamel Falcao est devenu le joueur le mieux payé de Ligue 1 devant Zlatan Ibrahimovic. Absent plusieurs mois en raison d’une grave blessure au genou gauche, le Colombien, acheté 60 millions d’euros à l’Atletico Madrid cet été, gagne 1,2 million d’euros par mois. Soit bien plus que Zlatan et ses 807 000 euros mensuels au PSG. Un écart qui s’explique par les avantages fiscaux à Monaco : les étrangers n’ont pas à payer d’impôt sur leurs rémunération. En France, il faut enlever au salaire brut 10% de charges salariales puis 48% de taux d’imposition sur les hauts salaires. En Principauté, Ibrahimovic toucherait 6,2 millions d’euros de plus par an. Un sacré écart.
Thiago Silva, avec 628 000 euros par mois, complète le podium, devant Edinson Cavani, le joueur le plus cher de l’histoire du championnat de France avec un transfert de 62 M, et 478 000 euros mensuels. Soit plus que James Rodriguez (370 000) et Joao Moutinho (342 000), achetés au FC porto cet été par l’ASM. Ezequiel Lavezzi, avec 329 000, n’est pas mal loti. Arrivent ensuite trois cadres monégasques : Eric Abidal et Ricardo Carvalho (250 000 chacun) et Jérémy Toulalan (242 000). Abidal et Toulalan sont les deux Français les mieux payés, devant Yohan Cabaye, la dernière recrue parisienne, et ses 197 000 euros mensuels. Dans le bas du classement on retrouve les joueurs formés au sein des deux clubs. A Monaco, Yannick Ferreira-Carrasco (32 000) et Layvin Kurzawa (20 000) sont bien mieux lotis qu’Adrien Rabiot et Hervin Ongenda, qui émargent respectivement à 6 700 et 2 800 mensuels au PSG.
Des chiffres qui ne devraient pas être revus à la baisse dans les années à venir. Fair-play financier ou pas, les très hauts salaires continueront de grimper, analyse Bastien Drut, économiste spécialiste du football, dans les colonnes du Parisien. Deux facteurs vont soutenir cette tendance : la présence de grandes fortunes à la tête de clubs importants et l’augmentation des droits audiovisuels, constatée encore récemment en Angleterre et en Allemagne.