Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet sont prêtes à vendre le Parc des Princes aux Qataris. Sauf qu’il est difficile de savoir combien la Ville pourrait retirer de la vente du stade du PSG.
Elles l’ont annoncé dans l’Equipe : en cas d’élection à la mairie de Paris, Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) entameraient les démarches pour vendre le Parc des Princes à QSI, propriétaire du PSG. Le quotidien sportif s’est demandé combien pourrait recevoir la Ville de Paris, actuel propriétaire et à qui le PSG va verser de 1 à 5 M de redevance annuelle selon le chiffre d’affaires réalisé par le stade, de la vente de l’enceinte. Les estimations des experts interrogés vont de 130 M… à l’euro symbolique.
Difficile déjà de savoir sur quoi se baser pour estimer le prix du Parc des Princes : le prix de l’immobilier dans le XVIe arrondissement de Paris, où il est situé ? Le coût de la reconstruction du stade (90 millions de francs de 1972, soit 85 millions d’euros actuels) ? Ou les revenus que tire le PSG de la billetterie et des services du stade, estimés à 53,2 M par le cabinet Deloitte ?
Les Qataris veulent s’installer au Parc
Seul un expert s’est risqué à une réelle estimation, en off. Quand on construit un stade neuf, on dit qu’une place coûte environ 7 000 euros. Si tu multiplies ce chiffre par le nombre de places du Parc (47 000), ça donne 330 M. Ensuite, tu retires les 75 M de travaux que le PSG va faire d’ici à l’Euro 2016 et tu divises le total par deux, compte tenu de la vétusté du stade. Tu obtiens environ 130 M. Pour moi, le prix du Parc se situe dans ces eaux-là, explique-t-il dans l’Equipe.
Pour le professeur d’économie Pierre Chaix, qui a coordonné l’ouvrage les Grands Stades, la valeur du Parc se situe plutôt du côté de l’euro symbolique, puisque le Parc s’est déprécié depuis 40 ans et que la mairie serait incapable d’avancer les cent millions d’euros nécessaires pour le rénover complètement. Conscients qu’un déménagement sera compliqué, les Qataris se sont fait à l’idée de rénover le Parc et d’y évoluer dans le futur. A voir s’ils seront prêts à investir pour en devenu propriétaires. A 1, ça serait une belle affaire…