Bordeaux, le compte n’est pas bon

De retour aux affaires après un début de saison catastrophique, les Girondins de Bordeaux pâtissent toutefois de leur année civile 2010, exécrable en terme de résultats. Conséquence, les finances du club aquitain accusent sensiblement le coup avec un déficit estimé à plus de 10 millions d’euros à l’été 2012.

La douce euphorie régnante après le succès des Girondins de Bordeaux à Villeneuve d’Ascq face au champion de France en titre lillois (4-5) s’est vite éteinte du côté du Haillan. La raison ? Trois ans après le sacre, la formation aquitaine affiche des résultats financiers inquiétants, et ce malgré la vente de nombreux cadres dont Yoann Gourcuff à l’OL, pour 22,5 millions d’euros, ou encore d’Alou Diarra à l’OM pour 4 millions d’euros. Seulement voilà, depuis une saison et demi, Bordeaux est aux abois sportivement, enchainant les contre-performances et un recrutement pour le moins aléatoire, pour ne pas dire raté.

Aussi, le titre de 2009 a engendré une sensible revalorisation des salaires de certains cadres qui ont plombé durablement les comptes du club au scapulaire. Même si les joueurs aux plus forts émoluments ont quitté le navire depuis, le manque de résultats, et surtout les non-qualifications pour les coupes européennes, dont la Ligue des champions, ont un peu plus plombé les caisses d’un club dépendant de ces revenus, condition sine qua non pour maintenir le même train de vie. Mais après avoir enregistré une perte sèche de 13,2 millions d’euros au 30 juin 2011, Bordeaux devrait, selon toute vraisemblance, connaître pareil désagrément en juin prochain.

En effet, le président Nicolas de Tavernost a annoncé lors de la présentation des résultats annuels de M6 aux analystes financiers, une perte opérationnelle en 2012 vraisemblablement significative, d’une somme supérieure à dix millions d’euros. Avec, en 2011, un chiffre d’affaire en baisse de 30%, à 58 millions d’euros, Bordeaux a décidé de lancer son plan de rigueur. Fini les contrats en or à profusion, et place à un recrutement malin, à l’instar des arrivées de Mariano et Obraniak, pour 5 millions d’euros. Si une qualification pour la prochaine Europa League est encore envisageable, les Girondins devraient serrer la ceinture en attendant la construction du nouveau stade pour dégager des fonds supplémentaires à l’horizon 2015. D’ici là, Bordeaux devra faire le dos rond.

Julien Froment

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