La loi Beckham en question

La gauche espagnole, choquée par le salaire qui serait versé par le Real Madrid à Cristiano Ronaldo, souhaite que le gouvernement socialiste modifie sa loi dite Beckham pour mettre fin au régime fiscal favorable aux footballeurs étrangers.

Les députés espagnols devaient examiner mardi soir une proposition conjointe du Parti socialiste au pouvoir (PSOE), des écolo-communistes, indépendantistes de gauche et verts catalans demandant au gouvernement de modifier ce texte connu comme la loi Beckham, du nom du footballeur anglais qui a été le premier à en profiter à son arrivée au Real Madrid en 2003. Cette disposition, conçue pour favoriser l’implantation d’entreprises, cadres ou scientifiques étrangers, permet aussi aux footballeurs étrangers évoluant en Espagne de n’être imposés sur le revenu qu’à hauteur 24%, au lieu de 43% comme le sont les Espagnols disposant de revenus comparables.

Les informations sur le coût du transfert et les rétributions proposées par le Real Madrid à l’attaquant international portugais Cristiano Ronaldo (93 millions d’euros et un salaire 13 millions d’euros bruts annuels) ont mis le feu au poudre. Parmi les mesures voulues par la gauche figure la modification de l’impôt sur le revenu et les sociétés afin d’éviter les abus manifestes comme ceux provoqués par les transferts des grands footballeurs footballeurs étrangers, a déclaré le député écolo-communiste Joan Herrera, à l’origine de cette initiative. Le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero a également jugé ces chiffres excessifs.

Le proposition de la gauche n’est pas certaine de recueillir la majorité absolue au Parlement où le PSOE dispose de 168 sièges et ses partenaires pour cette initiative de 5 sièges, alors que la majorité absolue est de 176 sièges.

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