Le temps joue contre Leeds United

Lundi 19 janvier, les dirigeants de Leeds United doivent présenter un plan de la dernière chance pour éviter le dépôt de bilan. Début décembre, le club anglais, coté à la bourse de Londres, avait réussi à éviter le placement sous administration judiciaire – première étape vers le dépôt de bilan -, en obtenant de ses créanciers un sursis jusqu’au 19 janvier. Leeds dispose de peu d’options pour survivre. La première, est celle d’un chevalier blanc. Un homme, ou un groupe industriel, se présentant avec suffisamment d’argent pour reprendre le club et éponger les dettes : 78 millions de livres (111,43 millions d’euros). Malheureusement, les candidats ne se pressent pas au portillon pour sauver un club qui, lors de l’exercice 2002-2003, s’est singularisé par un triste record : les plus fortes pertes jamais enregistrées dans le football anglais (49,5 millions de livres, environ 70 millions d’euros). Le club le reconnaît lui-même. La direction de Leeds United confirme qu’elle négocie de façon constructive et continuelle avec un certain nombre de parties pour le rachat intégral du capital du club ou pour l’injection de fonds indique-t-il. Toutefois, a-t-il ajouté, aucune de ces parties n’a l’intention de faire une offre pour acquérir la société. La deuxième solution repose sur une recapitalisation de la société. Mais qui sera disposé à injecter de nouveau de l’argent dans un club qui a en déjà énormément perdu ?

Pour le champion d’Angleterre 1992, la situation paraît d’autant plus bloquée que sa situation sportive ne plaide pas en sa faveur. Le club du nord de l’Angleterre est actuellement avant-dernier de la Premier League. Or l’avenir sportif de Leeds United conditionne une partie de sa survie. Si le club est relégué en First Division, il pourrait perdre 20 millions de livres (28,57 millions d’euros) en recettes et droits télévisés. Autant d’argent en moins pour des caisses qui sonnent déjà creuses.

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