Le fond de commerce du Borussia Dortmund a fondu

Au 31 décembre 2003, les banques créditrices du Borussia Dortmund estimaient la valeur totale des joueurs du club à environ 130 millions d’euros. Trois mois plus tard, cette cote a baissé de 30%, à environ 91 millions, selon une étude de la Hypo-vereinsbank. Selon la banque, en se basant sur la durée des contrats, l’âge des joueurs, leurs blessures et leur style de jeu (?), la valeur de l’international tchèque Tomas Rosicky serait de 18 millions d’euros, au lieu de 28 millions d’euros. Rosicky, victime d’une double fracture de l’avant-bras gauche fin février, avait été transféré en 2001 pour 14 millions d’euros. Le reste est à l’avenant. L’attaquant tchèque Jan Koller ne vaudrait plus que 10,8 millions d’euros (au lieu des 15 millions d’euros estimés en décembre), le Brésilien Marcio Amoroso 4,4 millions d’euros (15 millions d’euros), le Brésilien Ewerthon 7,3 millions d’euros (9 millions d’euros), l’international allemand Sebastian Kehl 7 millions d’euros (9 millions d’euros), le Brésilien Dede 6,5 millions d’euros (12 millions d’euros) et l’Allemand Torsten Frings 6,4 millions d’euros (10 millions d’euros).

Une étude étrange donc, mais qui reflète tout de même la mauvaise santé financière de l’unique club allemand de football coté en Bourse. Le Borussia a enregistré une perte avant impôt record de 29,4 millions d’euros de juin à décembre 2003, notamment en raison du manque à gagner lié à sa non-participation à la Ligue des champions. L’élimination en C1 dès les préliminaires, puis la disparition précoce de la Coupe de l’UEFA ont entraîné une réduction des recettes de 87% à 2,3 millions d’euros, alors que les dettes s’élevaient à 113 millions d’euros.

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