Le favori, c’est Duchaussoy

L’élection du président de la Fédération française de football aura lieu samedi. Ils sont trois à briguer le poste, à savoir Fernand Duchaussoy, président par intérim, Noël Le Graët, son plus sérieux candidat, et Eric Thomas, qui veut faire entendre la voix du football amateur. Le futur président aura la lourde tâche de redorer le blason d’un football français terni par les affaires de ces derniers mois.

Après une courte campagne durant laquelle ils auront tenté de convaincre les grands électeurs de la FFF, ils vont être fixés. Samedi, on connaîtra enfin l’identité du président de la Fédération française de football. Depuis la démission de Jean-Pierre Escalettes suite à la débâcle du Mondial 2010, Fernand Duchaussoy a assuré un intérim loin d’être de tout repos, avec en point d’orgue la fameuse affaire des quotas. Le Nordiste brigue en tout cas le poste, au même titre que Noël Le Graët et Éric Thomas, à la tête des deux autres listes. Face à eux, ils auront demain quelques 250 à 300 personnes, les fameux grands électeurs, appelés à désigner le futur dirigeant du football français.

Des trois candidats, Eric Thomas est celui qui semble avoir le moins de chances de l’emporter. Plus méconnu, le président-fondateur de l’Association française de football amateur veut toutefois croire que son message, visant notamment le football d’en bas, aura porté ses fruits. Il n’a ainsi pas hésité à attaquer de front ses concurrents, à qui il reproche notamment un bilan catastrophique, regrettant également qu’un débat télévisé n’ait pas eu lieu. Thomas espère bien jouer les trublions jusqu’au bout. Mais ses rivaux partent avec une longueur d’avance, étant implantés dans les hautes sphères dirigeantes depuis bien longtemps. Noël Le Gräet, actuel vice-président de la FFF, en charge du secteur économique, estime ainsi avoir l’expérience pour le poste. Vantant son bilan, avec notamment le contrat de sponsoring signé avec Nike, le président de l’EA Guingamp souhaite apporter de la stabilité à la FFF.

Le Graët sera le principal concurrent de Fernand Duchaussoy. Ce dernier a été battre le terrain, tentant de séduire le monde amateur alors que son rival est considéré comme plus proche des professionnels, qui ne pèsent toutefois que 37% des voix dans le scrutin. Quelque peu critiqué sur son bilan, l’actuel président par intérim s’est défendu, arguant du fait qu’il avait repris un système qui n’était pas le sien. Je mesure le chemin parcouru mais suis aussi conscient de ce qui reste à faire dans les 18 prochains mois : il faut à la fois rassurer, rassembler et réformer, a affirmé Fernand Duchaussoy. Reste désormais à voir qui de lui, Noël Le Graët ou Éric Thomas a le plus convaincu les votants. Charge par la suite au prochain président de la FFF à faire oublier les derniers événements qui ont secoué le football français.

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