Le fruit est mûr ! La décision du Conseil de la Concurrence de suspendre l’attribution à Canal +, pour 480 millions d’euros par an, l’attribution des droits de retransmission du championnat de France de 2004 à 2007 pourrait entraîner une profonde restructuration du football professionnel. Avant le paysage audiovisuel, c’est le mode de répartition des Droits TV qui pourrait évoluer.
Comme les Anglais
Profitant de la confusion qui règne dans le football français, l’ Olympique de Marseille a déclenché les hostilités en interdisant pendant quelques heures, mardi matin, l’accès du Stade vélodrome aux équipes de Canal + pour protester contre le coût pour l’OM des nombreuses diffusions de ses matches. Fragilisée par la décision du Conseil de la concurrence, la Ligue de football professionnel (LFP) semble aujourd’hui plus encline à écouter les doléances des clubs les plus médiatiques. Après le coup d’éclat, la LFP a annoncé que la requête de Marseille concernant les droits télévisés figurait à l’ordre du jour de son Conseil d’administration du vendredi 31 janvier ! La requête de l’OM sur la question du partage des revenus des droits télévisés mérite d’être étudiée, a déclaré le directeur général de la LFP, Jacques Thébault. L’OM souhaiterait que l’on prenne en compte l’exposition médiatique, utilisée notamment en Angleterre. Ce n’est pas scandaleux, a-t-il ajouté.
Actuellement, chaque club reçoit 8,3 millions d’euros de part fixe (83% du total), 60% de la somme restante (20,4 millions deuros) étant répartie selon le classement et 40% (13,6 millions deuros) selon un indice de performance sur les cinq saisons précédentes. Un système adopté en septembre dernier. Christophe Bouchet, président de l’OM, demande que la part versée à égalité soit limitée à la moitié, le reste étant divisé en une part dépendant du classement et une autre fonction du nombre de diffusions. Un critère qui favoriserait l’OM, de loin le club qui attire le plus les diffuseurs en raison des fortes audiences qu’il draine.