La FIFA n’en fait qu’à sa tête

La Fédération internationale de football (FIFA), réunie en congrès à Sydney (Australie), approuve une résolution en faveur d’une règle dite du 6+5 pour obliger les équipes de club à aligner au minimum six joueurs locaux – provenant du pays où a lieu le championnat – et au maximum cinq joueurs étrangers.

Sepp Blatter, le président de la FIFA, a obtenu ce qu’il voulait pour discuter avec les responsables politiques et sportifs, Bruxelles et les 27 gouvernements des Etats membres de l’UE au sujet du principe du 6+5. Mais les députés européens ont voté le 8 mai à Bruxelles un texte s’opposant au 6+5.

Le Parlement européen a ainsi demandé aux Etats-membres et aux associations sportives de ne pas introduire de nouvelles règles qui créeraient des discriminations basées sur la nationalité, telles que la règle 6+5 proposée par la FIFA. Le message paraît clair. D’autant plus que le président de l’UEFA Michel Platini avait jugé, le 28 mars, qu’il ne pouvait pas se battre pour la proposition du président de la FIFA pour ne pas se mettre en porte-à-faux avec l’Union européenne, arguant que la Commission européenne répondait que c’est illégal.

On se dirige tout droit vers une impasse.
La FIFPro a tout faux

L’UEFA a réagi vendredi à la prise de position de la FIFPro, le syndicat des joueurs, au sujet des règles du 6+5 et des joueurs formés localement, le gouvernement du football européen estimant par la voix de William Gaillard, conseiller du président Michel Platini, que la FIFPro a tout faux. J’ai bien lu la prise de position de Philippe Piat en faveur du 6+5 : le problème, c’est qu’il a tout faux! s’est exclamé M. Gaillard.

Le 6+5 est illégal en Europe pour une raison toute simple: c’est en violation des traités européens, a expliqué M. Gaillard, et il est aussi la conséquence de l’arrêt Bosman. Or pour l’arrêt Bosman, la plainte venait de la FIFPro elle-même!

Quant au home grown player, ils ont l’air de tomber des nues, a dit M. Gaillard, mais il a été voté il y a quatre ans et il est appliqué depuis deux ans ! Or je ne crois qu’on puisse dire que cela ait beaucoup augmenté le nombre de transferts de jeunes joueurs.

Enfin le droit de veto au conseil stratégique que la FIFPro envisage d’utiliser (sur cette question), elle ne l’a tout simplement pas ; personne n’a de droit de veto au conseil stratégique, a ajouté M. Gaillard, remonté.

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