La FFF appelle au dialogue

Le président de la Fédération (FFF), Jean-Pierre Escalettes, a demandé mercredi aux présidents de clubs (UCPF) et aux joueurs (UNFP), en conflit sur le conseil d’administration de la Ligue, de poursuivre le dialogue sur la base de la solution que le ministre a proposée. A l’heure où la crise financière menace le bon fonctionnement de l’économie mondiale, y compris le financement stable des grands clubs, le football professionnel français ne peut pas s’offrir le luxe de s’enliser dans un conflit dur, qui n’est à la base qu’un conflit de pouvoir au demeurant incompréhensible par le commun des amateurs de football, écrit M. Escalettes dans un communiqué.

Je demande donc à toutes les parties de faire le choix de l’esprit de responsabilité et de poursuivre le dialogue sur la base de la solution que le ministre a proposée, ajoute-t-il, précisant que Bernard Laporte a tracé une voie qui est celle de la raison et de la sagesse. Cette position est d’ailleurs totalement conforme à celle exprimée, dans un communiqué publié le 6 octobre, par le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, conclut Jean-Pierre Escalettes.

Dans une lettre au président de la LFP lundi, le secrétaire d’Etat aux Sports avait jugé pas illégitime mais pas opportun, du moins dans l’immédiat, la réforme demandée par les présidents de clubs leur octroyant la majorité des voix au CA de la LFP, ce à quoi plusieurs syndicats, autour de l’UNFP, s’opposent en appelant à la grève pour les 24, 25 et 26 octobre (10e journée de L1 et 12e de L2). Une telle réforme pourrait en revanche être menée à l’occasion du prochain renouvellement du CA de la Ligue, prévu en 2012, avait précisé Bernard Laporte.

Lundi, Frédéric Thiriez a affirmé son intention de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour le 14 novembre et d’engager d’ici là le dialogue entre les parties, qui campent sur leurs positions. Il apparaît (…) que le calendrier établi par l’UCPF n’est aucunement modifié par la lettre du ministre, ce qui revient à dire qu’il n’a pas été entendu, a écrit l’UNFP à Jean-Pierre Escalettes. En conséquence, nous avons décidé de maintenir notre mot d’ordre de grève collective en espérant que la Fédération et son conseil fédéral (prévu le 15 octobre) trouveraient la possibilité de faire respecter l’avis du ministre, ce qui permettrait de ramener le dialogue autrement que sous la menace d’une assemblée générale des clubs, a poursuivi l’UNFP.

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