La Fédération bosniaque de football (NS/FSBIH) a échoué à adopter un changement de son statut demandé par la Fifa et l’UEFA qui pourrait entraîner des sanctions, au pire une suspension des compétitions internationales, a annoncé la NS/FSBIH dans un communiqué lundi.
Les changements prévoyaient l’abolition d’une présidence tripartite de la fédération — composée selon des bases ethniques — et son remplacement par un seul président, précise la fédération dans un communiqué sur son site internet.
Ce projet, qui devait être soutenu par les 2/3 des délégués à l’assemblée de la fédération, réunis vendredi, a été rejeté, ne recevant l’aval que de 27 des 60 délégués.
Nous attendons le procès-verbal de cette assemblée générale, a précisé à l’AFP une source à l’UEFA. Un rapport avec les éléments des parties impliquées (Fifa, UEFA et NS/FSBIH) sera rédigé puis présenté aux comités exécutifs de la Fifa et de l’UEFA.
Le prochain comité exécutif de l’UEFA se tient en octobre, mais le rapport peut aussi être examiné avant par un comité d’urgence, c’est-à-dire un comité exécutif restreint, a-t-elle ajouté.
Concernant les sanctions éventuelles, l’UEFA avance qu’elles vont de l’avertissement à l’amende, jusqu’au pire, l’exclusion des compétitions internationales.
La sélection de Bosnie démarre sa campagne de qualifications à l’Euro-2012 le 7 septembre contre la France à Sarajevo.
Les membres actuels de la présidence de la fédération représentent les trois principales communautés ethniques en Bosnie : musulmane, croate et serbe.
Les modifications du statut ont été demandées par la Fifa et l’UEFA lors d’une visite de leurs représentants fin juin en Bosnie. La période transitoire, durant laquelle les deux confédérations toléraient ce statut dérogatoire aux normes, avait expiré.
Depuis la fin de la guerre (1992-95), la Bosnie est composée de deux entités, serbe et croato-musulmane, unies par de faibles institutions centrales et disposant d’une large autonomie.
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