L’Espagne ne veut pas contrarier ses sportifs

La commission des impôts du Parlement espagnol rejette une proposition de loi qui visait à recenser les sportifs espagnols vivant dans des paradis fiscaux et leur interdire de représenter leur pays. L’initiative, présentée par le groupe écolo-communiste IU-ICV a été rejetée par le Parti socialiste (PSOE) au pouvoir et les conservateurs du Parti populaire (PP).

En ces temps de crise et de licenciements, il nous paraît souhaitable que des sportifs de renom contribuent à l’économie espagnole en payant des impôts dans leur pays, avait plaidé avant le vote le rapporteur du texte, Joan Herrera dans un entretien au quotidien sportif AS. Le député socialiste José Javier Marmol a justifié le rejet de cette proposition par son groupe en estimant qu’on ne peut régler le problème des paradis fiscaux de manière unilatérale. Toute décision doit être prise de façon coordonnée et compter sur un consensus international, a-t-il déclaré. Les conservateurs ont rejeté la proposition au motif qu’ils ne voyaient pas pourquoi s’en prendre aux sportifs et ne pas enquêter sur d’autres secteurs professionnels comme les artistes.

Le proposition de loi se basait sur une recommandation de l’Organisation des inspecteurs des impôts de l’Etat (IHE) en faveur d’un recensement des sportifs espagnols vivant à l’étranger et d’une vérification de leur pays de résidence. Elle suggérait d’interdire aux sportifs résidant dans des paradis fiscaux de pouvoir représenter l’Espagne dans des compétitions officielles.

Selon AS, plusieurs sportifs espagnols de renom ont élu résidence dans des paradis fiscaux. Le journal cite le double champion de Formule 1 Fernando Alonso, le golfeur Sergio Garcia, le pilote moto Dany Pedrosa, le joueur de tennis Carlos Moya et le cycliste Oscar Freire, tous installés en Suisse.

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