Internet et la Coupe du Monde profitent aux bookmakers anglais

On connaît déjà quelques-uns des grands vainqueurs de la Coupe du Monde 2002. Les bookmakers britanniques se frottent les mains : l’événement devrait être le plus rémunérateur de leur histoire.

L’optimisme est de rigueur chez les bookmakers britanniques. Ils parient tout simplement sur un doublement de leur chiffre d’affaires par rapport à l’édition 1998. Selon les hypothèses les plus pessimistes, l’industrie du jeu britannique devrait enregistrer pour plus de 200 millions de livres sterling (315,4 millions d’euros) de paris contre 90 millions de livres sterling en 1998.

Pourquoi cette différence ?

Internet bien évidemment. Depuis 1998, le net s’est considérablement développé pour le plus grand bonheur de sociétés comme Ladbrokes ou William Hill, les deux géants de l’industrie du jeu. Avec Internet, Ladbrokes et William Hill touchent une nouvelle catégorie de parieurs, plus jeune, plus internationale et qui s’intéresse essentiellement au football. Plus de 50% des paris en lignes concernent le football alors que dans nos officines, 70% des parieurs sont des turfistes ou suivent les courses de lévriers, analyse un des responsables de Ladbrokes.

Les bookmakers profitent également des changements récents de la législation sur les paris. En octobre dernier, le ministère britannique des finances a en effet décidé de supprimer la taxe de 9% en vigueur sur les jeux de hasard depuis 1966. L’effet a été immédiat. Sur les treize premières semaines de son exercice 2002-2003, William Hill a vu son chiffre d’affaires passer de 449 millions de livres à 700 millions, et ses bénéfices ont grimpé de 50%.

L’Asie, qui accueille la 17e Coupe du Monde, est un énorme marché pour les sociétés de paris. Grâce à l’internet, nous sommes aujourd’hui présents dans 150 pays. Le site Internet de William Hill dispose même d’une version en Mandarin ! Créée en 1934, William Hill veut par ailleurs profiter de l’engouement sur les paris pour faire son introduction en bourse. La société, qui appartient à deux entreprises de capital-risque, possède en Grande-Bretagne un réseau de 1.500 officines. Dans le courant du mois de juin, elle sera cotée à la bourse de Londres.

La seule réserve des bookmakers réside dans la performance de la sélection anglaise. Si les champions du monde 1966 sont éliminés dès le premier tour, on peut légitimement penser que l’intérêt des parieurs britanniques retombera.

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