Financièrement, le football européen se porte bien

Dans son rapport financier de l’année 2014, l’UEFA s’est félicité de la progression du football européen. Revenus en hausse, pertes en baisse et masse, le fair-play financier semble avoir fait son oeuvre. Mais cela n’empêche pas l’inflation des salaires.

Le football européen se porte bien, du moins d’un point de vue financier. Dans son rapport annuel sur les finances des clubs européens sur l’année 2014, l’UEFA a annoncé des revenus records qui atteignent les 16 milliards d’euros, pour un profit total de 805 millions d’euros, hors opérations de transfert. Des chiffres mis en avant par l’instance dirigeante du football européenn, qui découlent selon-elle de la mise en place du fair-play financier.

Néanmoins, le football européen perd toujours de l’argent. Après la prise en compte des financements et activités de transfert, les pertes totales s’élèvent à 485 millions d’euros. Une somme à relativiser par rapport aux 1,7 milliard de pertes en 2011. De même, la dette globale des clubs est passée de 7,3 à 6,6 milliards d’euros, alors que les actifs des clubs ont pour leur part progressé de presque 50% en 3 ans (+1,6 milliard d’euros).

Mais si les revenus augmentent, les dépenses aussi. Notamment en ce qui concerne la masse salariale des clubs. En 2014, cette hausse a été estimée à 3%. A noter que la somme des salaires des 716 clubs de première division en Europe atteint presque les 10 milliards d’euros. Evidemment, une grande partie de cette masse salariale est dédiée aux joueurs des plus grands clubs. Presque 1,3 milliard d’euros, soit 12% de la somme totale, sont versés par seulement cinq clubs (Real Madrid 270 millions, Manchester United 263 millions, FC Barcelone 248 millions, Manchester City 245 millions et le Paris Saint-Germain 245 millions). Paris fait d’ailleurs son entrée dans ce top 5 des riches pour la première fois de son histoire. Des chiffres qui démontrent que le football européen est encore à deux vitesse.

Quitter la version mobile