FIFA : la presse se déchaîne

FIFAgate ou jour noir pour la FIFA, le séisme qui secoue la Fédération internationale de football fait la Une des titres de la presse internationale.

L’ensemble de la presse internationale fait ses gros titres sur la spectaculaire opération du FBI contre la FIFA. Son président, Sepp Blatter, est pris pour cible. La presse française dénonce les dérives mafieuses de l’organisation. L’Equipe par le du scandale de trop. FIFA Nostra écrit Libération avec un éditorial au vitriol : Quand les dérives mafieuses d’une institution aussi puissante que la FIFA sont mises au jour, les politiques ne doivent pas rester silencieux en espérant qu’on leur concède l’organisation d’un événement. Le Parisien/Aujourd’hui en France n’est pas en reste, constatant que depuis au moins vingt ans, depuis que le football est devenu une poule aux oeufs d’or, tous les acteurs de l’univers du ballon rond savent que la FIFA est passée maître dans l’art du clientélisme et de la corruption à grande échelle.

A l’étranger, on tire à boulets rouges. En Allemagne le quotidien populaire Bild barre une photo de Blatter du gros titre Dégage !, développant ensuite : Rien ne peut lui être reproché personnellement, mais couvre-t-il une association criminelle qui, en contrepartie, le maintient au pouvoir ?

Le New-York Times s’intéresse aux méthodes du président de l’institution et rappelle que M. Blatter a esquivé les scandales de corruption dès l’instant où il a été élu président de la fédération en 1998. Le Washington Post estime que le moment est venu pour Sepp Blatter de mettre fin à sa carrière. A ce stade, il peut affirmer qu’il ne savait pas ce qu’il se tramait dans son organisation durant toutes ces années, mais ce serait une mauvaise stratégie. Au Royaume-Uni, où la presse n’a jamais épargné la FIFA, le Guardian n’y va pas par quatre chemins : L’ère corrompue de Sepp Blatter ne peut pas continuer après les raids menés à Zurich et à Miami. Soit Blatter s’en va, soit la FIFA s’effondre, ou peut-être les deux à la fois. Dans le Telegraph, la fin de la figure la plus toxique dans le monde du sport est désormais en vue mais pourrait ne pas arriver assez vite. En Italie, la Gazzetta dello Sport écrit Le système Blatter tremble. Le quotidien espagnol El Pais estime lui que le ménage ne doit pas être fait uniquement au sein de l’organisation. Une réforme de la FIFA serait impossible sans une réaction au niveau des fédérations nationales.

Enfin, la presse helvétique exhorte Sepp Blatter à s’en aller. Pour Le Matin, c’est clair : Blatter n’est plus crédible et il doit partir. Plus rien ne permet de défendre l’institution qui gère le football mondial. Sa gouvernance est pourrie, souligne le quotidien francophone. Même discours ou presque dans la Tribune de Genève : Monsieur Blatter, dégagez !. L’opprobre de votre action rejaillit sur la Suisse dont la réputation internationale était justement à refaire, continue le quotidien. Enfin le Blick réclame lui aussi la démission de Sepp Blatter : Monsieur Blatter, cela suffit ! titre-t-il en une, car l’atteinte à l’image de la fédération est trop grande. Il y a trop de vaisselle cassée.

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