Le Graët se moque du malus de Nike

L’équipe de France féminine, qui est qualifiée pour les Jeux Olympiques de Londres 2012, sera contrainte de porter des équipements de la marque Adidas, partenaire du Comité national olympique, alors que la Fédération française de football est, elle, sous contrat avec Nike. La FFF devrait perdre 10 millions d’euros prévus dans son accord avec le géant américain, mais le président Noël Le Graët ne le voit pas de la même manière.

Après tout, qu’est-ce que c’est que 10 millions d’euros ? Alors que la Fédération française de football risque d’être pénalisée d’un malus de 10 millions d’euros par Nike, son équipementier, Noël Le Graët ne voit pas la perte. En 2008, le président de la FFF (alors vice-président) a en effet négocié un contrat avec la marque américaine, pour un montant de 43 millions d’euros par an et portant sur sept ans, pour équiper toutes les équipes de France de football à partir de l’été 2010. Seul souci, quoi qu’il concerne la satisfaction de voir l’équipe de France féminine qualifiée pour les Jeux Olympiques de Londres 2012, le Comité national olympique est lui sous contrat avec Adidas, et impose à tous les représentants français aux Jeux d’être équipés par la marque allemande. Pour les Bleues de Bruno Bini et la 3F, c’est là qu’intervient le dilemme, puisque le contrat signé avec Nike, et défini comme étant le plus gros contrat du monde par Noël Le Graët, comprend un malus dans ce cas très précis de rupture : Dans un contrat comme celui-là, il y a des bonus et des malus. Des bonus si on gagne la Coupe du monde ou le championnat d’Europe. Dans les malus, il y a si on est qualifié pour une compétition internationale et qu’on n’est pas autorisé à porter les équipements de l’équipementier avec lequel on est sous contrat.

Le Graët : Ne me parlez pas de contrat mal ficelé

Devant le souci du double contrat entraîné par les JO, le président de la FFF a annoncé ce jeudi qu’il y aurait bien un malus : Dans le cadre des JO, pour lesquels nos féminines sont qualifiées et c’est tant mieux, il y a une ligne à négocier avec Nike. Mais alors que certains crient à la mauvaise négociation, et à la perte de 10 millions d’euros évoquée en tant que malus, et qui aurait pu servir au football amateur, Le Graët a sa version bien personnelle de la chose : J’imagine qu’avec la promotion extraordinaire qu’elles font pour le football féminin et donc pour l’équipementier, ce sera une discussion qui n’aura peut-être pas de conséquence importante. Notre contrat est passé de 10 millions d’euros par an à 43 millions par an. Beaucoup plus que le Brésil, l’Espagne, l’Italie ou l’Angleterre. Cela représente 30 millions de plus par an, soit 210 millions sur sept ans. Il y aura peut-être un malus, mais franchement vive les JO ! Je suis prêt à discuter du malus sans angoisse pour la fédération, donc ne me parlez pas de contrat mal ficelé.

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