Une première étape de franchie

L’Assemblée a adopté mercredi une disposition favorisant la création et la rénovation de grands stades en vue de l’Euro 2016, pour lequel la France est candidate, plusieurs députés de la majorité et de l’opposition y voyant une mesure pour le foot-fric. Bernard Laporte, secrétaire d’Etat chargé des Sports, a profité pour cela de l’examen d’une loi sur le tourisme. Le projet de loi sur le tourisme actuellement examiné reconnaît aux grands stades – à partir de 30.000 à 40.000 personnes – le caractère d’intérêt général (…) quelle que soit la propriété privée ou publique de ces installations.

Le texte donne aux collectivités locales la possibilité de réaliser des ouvrages et équipements nécessaires au fonctionnement et à la desserte de ces stades. Il répond aux préoccupations des dirigeants du football français, dont plusieurs projets attendaient ce vote pour être débloqués comme à Lyon.

L’ex-ministre des Sports (1997-2002), Marie-George Buffet a demandé la suppression de cette disposition redoutant que le sport ne soit réduit à une marchandise, avec des stades transformés en centres commerciaux accueillant des clubs côtés en bourse. Plusieurs députés UMP du Rhône (Philippe Meunier, Christophe Guilloteau et Patrice Verchère) ont également dénoncé une mesure inacceptable pour faire plaisir au foot-fric en demandant sa suppression. Il faut arrêter de financer avec de l’argent public des enceintes privées, a lancé M. Meunier au cours d’un long débat où plusieurs responsables de la majorité ont dû intervenir pour demander au députés UMP de repousser ces amendements de suppression.

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