Les 12 stades retenus

Le Conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF) a désigné les douze villes hôtes des matches de l’Euro 2016 si la France l’organise. Avec quatorze dossiers en lice, il y avait peu de suspense. Les sites de Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Saint-Etienne, Lyon, Lille, Lens, Strasbourg, Nancy, Paris et Saint-Denis ont été retenus. Les recalés sont Montpellier et Metz. Seules demi-surprises : les sélections des stades stéphanois de Geoffroy-Guichard et lensois de Felix-Bollaert alors que l’on pensait plutôt à La Mosson, à Montpellier, pour cette première liste de douze sites. Toutefois, cette liste n’est qu’une première étape et n’offre aucune garantie aux présélectionnés : par prudence, la FFF s’est gardée de désigner les neuf sites appelés à accueillir la compétition alors que les trois autres seront recalés en stade de réserve.

Avec les retraits de Nantes en septembre et plus récemment de Rennes, un autre dossier a été écarté d’office : celui des Hauts-de-Seine à Colombes. car c’est un projet privé qui n’entrait pas dans le cahier des charges de l’UEFA, selon Jacques Lambert, directeur général de la FFF. C’est aussi le stade du Racing-Métro dans le Top 14 de rugby. Or, l’Euro 2016 concerne d’abord et avant tout le football…

Le choix était donc assez simple entre les quatorze dossiers encore en lice. Par ordre alphabétique, Bordeaux, Lens, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nice, Paris, St-Denis, St-Etienne, Strasbourg et Toulouse, ont été logiquement retenus. Les candidatures de Montpellier et Metz ont été écartées. Pas une surprise pour les Messins, mais une petite déception pour les Montpelliérains, qui pouvaient espérer une place dans cette présélection de douze stades.

Le choix entre les neuf villes titulaires et les trois sites de réserve sera plus délicat. Encore que. Est-il imaginable que Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Paris, St-Denis et Strasbourg ne soient pas dans les villes titulaires ? Avec huit sites quasi certains, il ne resterait donc plus qu’une place à prendre. Ce qui devrait se jouer entre Saint-Etienne et Nancy.

Le choix de la FFF n’est qu’une étape. Il ne lèvera pas tous les doutes qui entourent la candidature française. Les dossiers varient d’une ville à l’autre. A côté des stades qui ne bougeront pas ou presque pas (comme le Stade de France), il existe des stades qui évolueront fortement (Marseille) ou qui sont purement et simplement à construire (Nice, Lyon, Lille, Bordeaux). Et parmi ceux-là, certains ont déjà un projet avancé (Lille, Lyon), alors que d’autres n’ont que l’ambition affichée d’avoir une nouvelle enceinte en profitant de cet événement (Bordeaux). Tous ces projets requièrent énormément de moyens. Et c’est bien là qu’il y a problème. Pour plusieurs dossiers, la question de l’aide apportée par l’Etat est primordiale. On pense à Bordeaux et Lille par exemple qui demandent respectivement 50 et 45 millions d’euros à l’Etat pour financer les projets. Or, d’une part, l’enveloppe dégagée par l’Etat n’est que de 150 millions d’euros et, d’autre part, elle est soumise à l’obtention de l’Euro 2016. Que se passera-t-il si une ville apprend que la contribution de l’Etat n’est pas à la hauteur de ce qu’elle espère ? Cette absence de lisibilité constitue non seulement un frein au dossier de candidature français, mais il laisse supposer que plusieurs dossiers n’iront pas au bout.

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