Duchaussoy sauve sa tête

Le secrétaire général de la Fédération française de football (FFF) Henri Monteil a estimé jeudi qu’il n’y avait pas de guerre de succession pour la présidence alors que différents médias ont récemment rapporté que Fernand Duchaussoy était contesté en interne.

Il n’y a pas du tout de guerre de succession, a indiqué M. Monteil à son arrivée au bureau fédéral au siège de la FFF. La Fédération ne peut pas avoir un deuxième problème. Il faut que tout se passe bien.

Le président intérimaire Fernand Duchaussoy, qui a remplacé Jean-Pierre Escalettes cet été après le fiasco du Mondial sud-africain, serait contesté en interne pour avoir pris des décisions sans en informer les cadres de la FFF, selon des propos du trésorier Bernard Desumer relayés dans les médias ces jours-ci.

Le trésorier général s’est prononcé. Ca aurait pu rester en interne. Desumer a dit qu’il ne serait pas candidat à la présidence dans l’immédiat. Duchaussoy sera confirmé en décembre mais avec les Etats Généraux et l’assemblée fédérale il pourrait y avoir une autre élection par la suite, a assuré M. Monteil.

Il faut que l’on ait une explication franche avec ce qui s’est passé, c’est-à-dire l’idée d’une embauche du chef de cabinet et le dossier de la communication, a-t-il poursuivi. Il va nous dire pourquoi nous n’étions pas tous au courant.

Arrivé seul jeudi après-midi à la FFF, M. Duchaussoy, qui souhaite recruter un proche conseiller et a recours à des consultants en communication externes, s’est contenté de répondre que les relations à la FFF étaient excellentes avant de s’engouffrer dans les locaux.

Quand il a pris ses fonctions, il a eu beaucoup de problèmes à régler et peut-être qu’il ne s’est pas rendu compte qu’il s’est détaché de nous, a toutefois reconnu le secrétaire général. Il a été presque mis devant le fait accompli et il fallait bien que quelqu’un dirige notre Fédération. Il faut l’aider dans sa fonction.

L’un des thèmes des Etats Généraux du football organisés les 28 et 29 octobre sera la modernisation de la gouvernance du football français, souhaitée par les représentants du monde professionnel.

Des maladresses

Fernand Duchaussoy a admis jeudi avoir commis des maladresses mais n’a rien à se reprocher globalement. Il y avait des non-dits, et j’ai aussi probablement, à cause de la lourdeur de la tâche, manqué de concertation et de dialogue, a dit M. Duchaussoy. Les membres du bureau du Conseil fédéral me l’ont reproché gentiment, à juste titre. Certaines choses étaient justifiées, mais beaucoup étaient relativement injustes: même si j’ai fait des maladresses, je n’ai rien à me reprocher globalement, a-t-il ajouté.

Quitter la version mobile