Duchaussoy n’est plus intérimaire

Fernand Duchaussoy troque son statut de président intérimaire de la Fédération français de football pour celui de président élu. Il a obtenu samedi 79,4% des voix lors de l’assemblée générale organisée à Paris. Un plébiscite qui lui donne enfin une véritable légitimité.

Sans surprise, Fernand Duchaussoy a été élu samedi président de la Fédération française de football. Une fonction qu’il occupait par intérim depuis le 23 juillet dernier et la démission de Jean-Pierre Escalettes, victime du Mondial 2010 calamiteux de l’équipe de France.

Pas de surprise car les autres prétendants, Noël Le Graët en tête, avaient renoncé à se porter candidats. Surprise en revanche quant à l’ampleur du score : Duchaussoy a obtenu 79,4% des voix.

A 67 ans, Fernand Duchaussoy entend tirer une véritable légitimité de ce plébiscite. Sa cooptation par le Conseil fédéral, au mois de juillet, l’avait en effet placé dans une situation inconfortable. Situation rendue plus tendue encore par le départ du directeur général Jacques Lambert, le procès intenté par Raymond Domenech, qui réclame 2,9 millions d’euros à la fédération, ou encore l’affaire des primes du Mondial.

Duchaussoy est élu jusqu’au 18 juin prochain. A cette date aura lieu une assemblée élective qui donnera cette fois un mandat longue durée au prochain élu. Duchaussoy espère bien sûr être celui-là.

LA REFORME ENTERINEE

L’assemblée de samedi a également entériné la réforme du mode de gouvernance de la FFF, qui accorde notamment une plus grande place au monde professionnel dans les instances fédérales, qui disposera désormais de 37% des voix au conseil fédéral contre 25% jusqu’alors. En contrepartie, les pros verseront une aide accrue au monde amateur, estimée à plus de 16 millions d’euros pour la saison à venir.

Autre nouveauté : la constution d’un comité exécutif dont le président de la LFP et celui de la Ligue amateur seront désormais membres de droit du conseil. L’objectif de ces réformes débattues lors des Etats généraux du football est clair : améliorer la gouvernance de la fédération pour que les décisions qui ont abouti au fiasco sud-africain ne puissent plus être prises à l’avenir.

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