Duchaussoy candidat élu

Président de la Ligue de football amateur (LFA), Fernand Duchaussoy est le favori pour succéder à Jean-Pierre Escalettes à la tête de la Fédération française de football (FFF). Comme il est également l’unique candidat déclaré, il n’aura aucun mal à être élu vendredi lors du Conseil fédéral.

A la question du quotidien Le Parisien Serez-vous candidat à la présidence vendredi et, si oui, pourquoi ?, Fernand Duchaussoy répond : Oui. Le monde amateur a voté à bulletins secrets. Sur 20 votants, j’ai eu 20 voix. Les gens trouvent que j’ai la légitimité pour faire l’intérim jusqu’en décembre. On ne parle pas de présidence ad vitam aeternam. En 2012, j’aurais été candidat plus naturellement.

Interrogé comme s’il était déjà président de la FFF, le futur homme fort du football français reste évasif sur les sanctions adéquates qui frapperont les 23 bagnards d’Afrique du Sud. Il faut une sanction, mais elle peut prendre différentes formes, dit-il. Il peut y avoir des suspensions, des travaux d’intérêt général. Fernand Duchaussoy juge que les joueurs ont déjà été sanctionnés financièrement puisque les joueurs ne toucheront pas de compensation sur leur droit à l’image sur l’ensemble de la saison.

Interrogé sur Raymond Domenech, cet ancien professeur de sciences physiques à la retraite avance doucement aussi : Certains gestes ont été contraires à l’éthique. Son attitude a traumatisé le monde amateur. Concernant son avenir, la décision appartient au conseil fédéral. Certains membres du conseil fédéral, comme Guy Chambily ou Jacques Rousselot, se sont prononcés pour son limogeage de la Direction technique nationale (DTN) avec laquelle il est lié par un contrat à durée indéterminée. Son refus de serrer la main du Brésilien Carlos Alberto Parreira, à l’issue du dernier match des Bleus au Mondial 2010 pourrait servir d’excuse au Conseil fédéral pour le limoger, tout comme son rôle de prête voix des joueurs lors de la grève de l’entraînement des joueurs.

En revanche, le futur président intérimaire fait preuve de plus de mordant sur le cas des joueurs mis en examen (Franck Ribéry et Karim Benzema). Je parle en tant que citoyen, amoureux de l’équipe de France et membre du conseil fédéral. C’est une affaire privée, dont je ne connais pas les tenants et les aboutissants et je ne vois pas comment un joueur mis en examen pourrait être convoqué en équipe de France, estime-t-il dans L’Equipe.

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