De la déroute des grands clubs à la victoire de Nantes, en passant par l’Affaire des faux passeports, la saison 2000-2001 a été agitée. Et elle nous a semblé bien longue…
LE NIVEAU DE JEU
Le contraste entre la victoire des Bleus à l’Euro 2000 et le début du championnat de France de Division 1 a été saisissant. A l’exception notable de Nantes et Sedan, les équipes n’ont pas enthousiasmé leurs supporters cette saison. Des schémas figés, des collectifs peu huilés (et pour la plupart largement remaniés à l’intersaison) et peu d’ambition dans le jeu, notamment de la part des ténors attendus : Monaco, Paris et Lyon.
LA DEROUTE DES GRANDS
De Marseille, Bordeaux et les trois clubs cités précédemment, un seul a atteint les objectifs qu’il s’était fixés en début de saison : l’OL. Bordeaux sauve l’honneur en se qualifiant en Coupe de l’UEFA. En revanche, pour Monaco, champion en titre, et Paris, qui a investi 600 MF en transferts, la déroute est complète. Enfin Marseille, qui évite de peu la relégation, ne peut pas tomber plus bas.
LA REVANCHE DES PETITS
Lille, Sedan, Guingamp et Troyes ont tous réalisé une des plus belles saisons de leur histoire. Des qualités de D2 leur ont permis d’occuper tout au long du championnat des places inversement proportionnelles à leur budget : abnégation, rigueur, solidarité, simplicité.
NI STAR, NI LEADER
Anelka, l’homme le plus cher de l’histoire de la D1, est la très grande déception de la saison. Mais au-delà, 2000-2001 marque la faillite des joueurs-cadres ou supposés comme tels, notamment dans les grands clubs (à part peut-être Anderson à Lyon). Notons également que les buteurs du championnat manquent de charisme. Aucun joueur évoluant en D1 n’a marqué de son empreinte le football mondial cette saison. Et les deux révélations du championnat, Carrière et Quint, sont âgés de 28 et 29 ans. Tout un symbole.
LES AFFAIRES
Sans l’Affaire des faux passeports, la mise en examen de Gérard Bourgoin et le retour de Tapie à l’OM, la saison aurait été ennuyeuse. L’Affaire des faux passeports, en particulier, a pimenté le championnat au point d’en influer le classement.
La conclusion de tout cela est rassurante : si le championnat ne nous fait plus vibrer autant qu’il y a dix ans, il suscite toujours autant de passion. Il devrait donc rebondir la saison prochaine.
Le Onze de la rédaction (4-4-2)
Wimbée – Edmilson / Cygan – Bonnissel / Grenet – Berson / Violeau – Ziani / Carrière – Anderson / Pauleta